Tous Saints Ce 1er novembre est la fête de Toussaint. D’habitude je la prends comme la fête de ceux reconnus comme saints. Bizarrement aujourd’hui, je ressens cette fête non seulement célébrant...
Revue Reflets n°57
désormais en vente sur notre site
OCTOBRE / NOVEMBRE / DECEMBRE 2025
Couverture
Dossier
Edito
Sommaire
Couverture
Dossier

Le mystère de la solitude
Si je regarde plus précisément, le sentiment de solitude n’apparaît pas par hasard. Il résulte d’une rupture. Pas forcément spectaculaire. Il suffit d’une séparation, même en pensée, avec autrui. Par exemple si je quitte une personne en pensant du mal d’elle, c’est une rupture du lien, même si elle n’est que momentanée. Si je la quitte heureux, en pensant du bien, ce n’est pas une rupture et, bien que séparé, je ne pense pas solitude.
Alors quel est le mystère ?
Toute situation, lorsque je suis soumis à mon fonctionnement ordinaire, s’achève dans la séparation et, en l’occurrence, par une rupture. Le noyau de ma personnalité, mon « petit moi » a besoin de s’affirmer. Il ne sait le faire que « contre ». À la fois dans l’orgueil et dans le désespoir : « Je suis seul ! »
Cette souffrance est vite masquée par un besoin de rencontre afin de recréer un lien. Paradoxe : je suis à la fois soumis à l’esprit collectif – faire société – et à l’indépendance de l’ego.
Si bien que constamment, ce bruit de fond « je suis seul » émerge périodiquement malgré les occupations de la journée. Comme tout un chacun, je l’interprète subconsciemment « je suis mal aimé ».
Edito
Discernement
Coluche disait : « La seule chose de vrai dans un journal, c’est la date ».
Comme il avait raison ! Depuis, cela n’a fait qu’empirer. Sont apparues les « fake news ». Cet
anglicisme pourrait se traduire par mensonges fabriqués.
Nous avions élaboré un dossier (Reflets n° 39, La liberté d’expression) pour expliquer le fonctionnement des médias. Pour vendre, il faut créer de l’émotion. L’émotion se fabrique en désignant une victime et un bourreau. Et de taper alertement sur le bourreau et plaindre amèrement la victime.
C’est le fonctionnement du monde profane, à l’unisson du processus émotionnel de chacun.
Chaque individu se sent victime (d’être mal aimé) d’un bourreau (qui aime mal). Comme dans chaque histoire personnelle.
Ce n’est pas la réalité spirituelle. L’humanité souffre. Les humains, quels qu’ils soient, souffrent du manque d’amour et sont, tour à tour, victimes et bourreaux. Si bien que la réalité, dans cette apparente dualité, montre que de chaque côté se trouvent des humains qui ne savent pas (s’) aimer, se disputent, font la guerre pour garder un lien. Les êtres spirituels essaient de remplacer la haine par la réconciliation, premier pas vers la paix.
Les médias prennent parti, selon les tendances, pour un camp ou l’autre. Ce ne serait pas grave s’ils se contentaient de donner les faits et gestes, mais ils participent à l’accusation, au jugement, et au lynchage médiatique. Ainsi nombre de personnes célèbres ont vu leur carrière ruinée, leur vie bouleversée par une accusation rendue publique – très souvent d’ordre sexuel – avant que le tribunal officiel ait jugé.
La rumeur se nourrit de la présomption de culpabilité.
Le monde spirituel n’est pas épargné par ce fonctionnement, au contraire, car le monde profane ne supporte pas la vie spirituelle. Il est facile d’accuser des leaders spirituels d’emprise psychique, voire de débordements sexuels et d’abus de faiblesse.
La rumeur, répandue, amplifiée habilement par les médias, discrédite illico ces personnes. Peu importe qu’ils puissent être innocentés par la justice car le jugement n’a lieu que des années plus tard. Le mal est fait.
C’est ce qui arrive en ce moment à des dirigeants d’associations spirituelles.
En entendant ou en lisant ces salissures, il est essentiel de ne pas succomber à l’émotion provoquée et de garder son discernement.

Christian Roesch
Directeur de la publication
Sommaire





