La guerre en Ukraine a réactivé la menace de guerre nucléaire.
Elle est aussi présente en Asie par la Chine et la Corée du Nord, par l’Inde et le Pakistan, et au Moyen-Orient par Israël et l’Iran. À ce jour, neuf pays en sont dotés. Celle-ci
est surtout considérée comme une arme de dissuasion. Son utilisation dans un conflit généralisé aurait des
conséquences désastreuses, non seulement pour l’humanité, mais aussi pour la vie sur Terre.
Trois jours après le début de l’invasion de l’Ukraine, le président russe, Vladimir Poutine, avait menacé de faire usage de l’arme nucléaire.
Les neuf pays possèdent environ 12 700 ogives nucléaires
selon les sources. La Russie et les États-Unis à eux deux détiennent 90 % de l’arsenal nucléaire mondial.
La puissance de la bombe larguée sur Hiroshima avait une puissance de 15 kilotonnes (équivalent de TNT). Les ogives actuelles sont dans la moyenne de 300 kilotonnes, vingt fois plus. La bombe la plus puissante, la « Tsar Bomba » russe, a été testée en 1961 pour 57 mégatonnes soit 3 800 fois celle d’Hiroshima. Elle est capable de détruire une surface de la taille de la France.
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L’explosion d’une puissance de 1 000 kilotonnes aurait un impact direct sur un rayon de 20 km. L’onde de choc peut y détruire tous les objets environnants et provoquer de surcroît un genre de tornade.
La chaleur intense provoque incendies et brûlures sur les vivants.
L’irradiation nucléaire s’ensuit d’une pollution radioactive emmenée par les vents à très grande distance. L’incendie
et le nuage de poussière radioactive occulteraient la lumière solaire pour une longue durée aggravant le désordre climatique.
La dissuasion nucléaire
repose sur l’idée qu’aucun pays n’utiliserait l’arme nucléaire car il s’exposerait à un retour gravement supérieur à l’usage fait. Actuellement la Russie utilise l’argument nucléaire pour dissuader les pays occidentaux d’intervenir dans la guerre en Ukraine même avec des armes conventionnelles. La doctrine russe repose sur « la mise en question de l’existence de l’État ».
Pour montrer sa détermination,
la Russie a procédé au mois de mai à des exercices militaires avec armes nucléaires tactiques près de la frontière ukrainienne, ordonnés par le président Poutine.
En réponse, la France vient de tester son nouveau missile M51.3 d’une portée de 10 000 km. La plupart des pays possesseurs de l’arme nucléaire peaufinent leurs lanceurs pour augmenter l’effet de dissuasion.
La menace de l’escalade nucléaire est bien réelle.
Il ne s’agit pas de sombrer dans le désespoir ni de céder à l’usage de la force.
Chacun de nous perçoit subconsciemment le risque de comportement suicidaire ambigu. Je me sacrifie en tuant les ennemis = je ne peux pas dire « je t’aime » alors je préfère tuer et mourir.
Nous pouvons entendre que Poutine
essaie de se faire aimer de son peuple en annexant l’Ukraine et ainsi redonner gloire à la grande Russie. Il échoue non seulement l’annexion mais aussi à se faire aimer.
Nous pouvons entendre Biden
qui sanctionne cette guerre tout en restant prudent pour ne pas mettre d’huile sur le feu.
Nous pouvons entendre les reproches de Zelensky
vis-àvis de ses alliés qui ne souhaitent pas rompre l’équilibre par peur des conséquences.
Nous pouvons entendre les effets de manche de Macron
pour se donner de l’importance alors qu’il n’a pas les moyens de peser. Il faudrait un accord européen qu’il n’arrive pas à obtenir.
Alors que nous dit cette menace nucléaire
non seulement en Europe mais aussi dans différents points du globe ?
Elle nous montre le risque
si les humains ne trouvent pas la voie de la paix.
Que ce soit par le dérèglement climatique, la guerre nucléaire, l’agrochimie destructrice du vivant ou les armes biologiques, les terriens, s’ils ne font pas le chemin intérieur de transformer leur violence, sont voués à la destruction de la civilisation, c’est-à-dire la capacité de vivre dans une bonne entente.
La menace nous rappelle que nous sommes mortels,
que nous sommes destinés à mourir.
Soit elle aggrave l’inconscience :
on continue et advienne que pourra.
Soit elle mène à prendre soin de son âme
et tenter d’améliorer ses rapports avec les autres et bien entendu avec soi-même, en choisissant le rejet de la violence.