Je ne peux commencer à traiter du sourire sans rendre hommage à Gitta Mallasz. C’est elle qui m’a donné le sens de l’aspect que peut prendre parfois le bas du visage. Et j’ai beaucoup « mâché » les passages de « Dialogues avec l’ange » concernant le sourire. Certainement ma profession de chirurgien-dentiste a contribué à cette attirance. Dans les années qui ont suivi mon diplôme, il apparaissait évident que l’avenir du métier serait l’esthétique. Permettre à la denture de montrer un sourire éclatant.
Entre le sourire de l’ange et le sourire social, la contradiction est flagrante. Le premier ne se soucie pas de l’état de la denture, le second ne s’occupe que de ça. Faut-il désavouer celui-ci ? Certes non. Prendre soin de son corps, y compris du visage, est une marque de respect voire d’amour pour soi-même.
Qu’est-ce qui peut bien distinguer concrètement ces deux aspects ?
L’étude de la physiologie m’a apporté des éléments de réponse.
Le sourire « social », celui que nous exhibons sur les photos (ouistiti…sexe), résulte d’un équilibre entre les muscles élévateurs et les muscles abaisseurs du visage, en particulier l’orbiculaire des lèvres. (Je simplifie…). Des tensions égales et opposées, et le sourire est ainsi figé, laissant apparaître en partie les dents antérieures.
L’autre sourire – et c’est la grande différence – ne demande pas d’effort, pas de tension musculaire, pas d’intention. C’est une détente musculo-nerveuse.
Les élévateurs et abaisseurs ont un tonus neutre. L’absence de tension procure cet état du visage.
C’est évidemment un résultat. De quoi ?
De la quête du meilleur de soi. C’est-à-dire du retournement de la souffrance en joie, autrement dit la transformation intérieure. Le signe de la réussite est le sourire.
Le sourire est le signe de la paix
Revenons à notre distinction entre le sourire social et le sourire de paix.
Le premier est l’imitation du second. Comme s’il disait : « J’aimerais bien ressembler à ça ! ». Il manque la route intérieure, alors il se contente de donner le change par un effort plus ou moins laborieux.
Sourire n’est pas une activité :
Sourire est un état d’esprit
C’est la manifestation de la nature supérieure de l’homme.
Nous avons appris que chaque règne sur terre est apparu d’abord dans sa nature inférieure puis sa nature supérieure a émergé sauvant l’évolution.
- Minéral anaérobie à minéral aérobie
- Végétal non chlorophyllien à végétal chlorophyllien
- Animal à sang froid à animal à sang chaud (mammifères, 65 millions d’années)
- Hominal à sang opaque à… nouvel homme.
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Pour lire l’article REFLETS n°47 pages 28 à 29