La poésie, une renaissance
Brigitte Maillard
Brigitte Maillard auteur/poète interprète. Après des études de lettres, une vie de comédienne, puis de travailleur social en protection de l’enfance, elle s’oriente dès 2004 vers la poésie et la chanson. Un accident de vie relaté dans son autobiographie poétique parue en 2015 À l’éveil du jour fait de la poésie un chemin d’éveil. Après le site Monde en poésie « Pour que vivent la poésie, le monde et les mots pour le dire », elle vient de créer Monde en poésie Éditions. La Simple Évidence de la beauté, Soleil vivant soleil – préface Michel Cazenave – , À l’éveil du jour sont ses premiers livres : « de la beauté vers l’amour, le soleil retrouvé, jusqu’à la naissance du jour, notre merveilleux. La parole est un lieu de renaissance. » Parait en juillet 2017 L’Au-delà du monde aux éditions librairie Galerie Racine, Prix de poésie 2017 Les Gourmets de Lettres, sous l’égide de l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse.
Comment êtes-vous venue à la poésie ?
Après un accident de vie. J’ai vécu une période douloureuse, celle de l’annonce d’une maladie, le cancer. Alors que je traversais cette période d’intense douleur, de traumatisme, la poésie a surgi : généreuse et printanière. Un jour, des phrases se sont imposées dans la nuit. J’ai découvert, dans cet état d’inspiration, combien la poésie pouvait nous porter secours. Ces mots, ces phrases ne décrivaient pas un paysage. Ils parlaient d’autre chose, autrement. Depuis, je n’ai cessé d’avancer dans cette direction devenue majeure pour moi, celle de la vie intérieure. Soutenue par la poésie, le poème, l’état poétique, j’ai laissé venir et s’épanouir l’élan vital inhérent à chaque traumatisme. Ne naissons-nous pas en criant ?
Qu’est-ce que vous voulez dire par cette forme ?
Ce qu’on ne peut pas dire dans la langue de tous les jours. La langue courante, celle avec laquelle nous communiquons. La poésie est une langue vivante, parfois étrangère. Elle porte en elle des couleurs, des sons, des odeurs nouvelles. Bien au-delà de la littérature, elle est un moyen de connaissance de l’âme humaine.
Quel effet a sur vous la poésie, c’est-à-dire l’état d’écrire la poésie ?
Je respire ! J’écoute ! Je me sens reliée au vivant. La poésie a cette faculté de m’aider à être plus attentive au monde, à ressentir la vie intensément. Jusqu’à toucher la vie du bout des doigts. Écrire de la poésie est une respiration. J’inspire ce qui est là, l’air mais aussi la beauté, la joie, l’amour. Le poème devient une expiration.
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Pour lire l’article en entier, Reflets n° 28 pages 41 à 42