Connaissance de soi, curiosité et ouverture d’esprit sont les valeurs qui habitent Julien Peron depuis son enfance. Cet entrepreneur de 39 ans a nourri et modelé très tôt ces qualités qui poussent à l’action dans le respect de l’autre et de l’environnement. Ses parents l’ayant encouragé à voyager dès l’âge de 15 ans, il part régulièrement, sac au dos, à la découverte d’autres pays et de leurs cultures. Il est ainsi amené à d’autres explorations plus intérieures, nourries de lectures et de découvertes. En 2003, il fonde l’association Néo-bienêtre, agence de communication entièrement dédiée aux thérapeutes, professionnels du bien-être, aux médecines douces et au développement personnel.
Qu’est-ce que le bonheur ?
Le bonheur c’est la simplicité, la liberté et l’harmonie. L’amour sous toutes ses formes, la nature, les contacts humains, manger, dormir, rire, rien de plus. Dans une société qui nous force à croire que nous sommes heureux dans la possession et dans l’opulence, mon parcours me mène vers plus de sagesse. Loin de tout cliché ou courant spirituel, la sagesse pour moi est avant tout un état d’esprit et une certaine forme de recul sur notre société et son conditionnement. Libre, l’homme sage recherche l’équilibre en toute chose, prend soin de son corps et de son esprit (les deux étant liés). Il cultive sa curiosité et sa soif de découverte. Nomade, il crée les occasions pour sortir de sa « zone de confort » et explorer de nouvelles terres. Philanthrope, il cherche à approfondir sa relation aux autres en leur apportant toute son attention, convaincu que chaque personne est source d’enrichissement.
La nature est intimement liée à son équilibre et il lui porte un profond respect. À l’échelle de l’univers et de notre système solaire, il sait que notre planète représente à peine un grain de sable sur la plage, où vivent plus de 7 milliards d’êtres vivants, forcément reliés. Chaque jour, il fait de son mieux et apporte toutes ses compétences pour le bien commun. L’homme sage cherche à « être » plutôt qu’ « avoir ». Il sait remercier et il va de l’avant. Il guide et éclaire naturellement ceux qu’il côtoie. Il prône l’ouverture d’esprit et l’amour inconditionnel.
Est-ce le plus important dans l’existence ?
Épicure parlait déjà de bonheur il y a plus de deux millénaires. Il est devenu un sujet de société qui n’est pas réservé aux philosophes. La quête du bonheur est présente partout autour de nous. Dans son livre The Happiness Myth (« Le mythe du bonheur »), l’auteur montre que toutes les formes de bonheur ne sont pas forcément compatibles. Ainsi, si nous sommes très heureux sur un certain plan, il est possible que cela nous empêche d’expérimenter d’autres façons de l’être.
Je préfère une vie intense remplie d’imprévus, agréables ou douloureux, à une vie heureuse et monotone
Il y a également un autre phénomène appelé par les psychologues « principe de Pollyanna » :à moins d’être dépressif, nous nous souvenons bien mieux des expériences positives que négatives. Nous avons tendance à embellir nos souvenirs et nous illusionner sur le futur. Mais grâce à cet aveuglement, nous sommes capables d’endurer le présent, dans sa trivialité ou sa dureté et nous bataillons encore et encore pour le bonheur. Les chercheurs ont aussi révélé un autre phénomène entretenant notre quête du bonheur, l’adaptation hédonique : nous sommes motivés par toute la joie qu’un objectif ou évènement va nous apporter. Une fois l’objectif atteint, nous connaissons un court moment de bonheur, puis revenons rapidement à notre état « normal », et recommençons à courir après un autre objectif… Le sentiment de bonheur ne s’installe jamais pour longtemps…
C’est quoi le bonheur pour vous ?
Pour lire l’article en entier, Reflets n° 30 pages 38 à 40