La crise de la quarantaine est le plus souvent inaperçue
ou perçue comme négative. Pourtant elle est majeure. C’est à la fois la crise du milieu de la vie active, en particulier du milieu de la vie professionnelle et du milieu de l’existence. Elle se situe entre le début de la décennie de la vingtaine et la décennie de la retraite dans la soixantaine.
C’est le moment où
l’on a fait le tour de ce qu’apporte le métier. Comme un point d’orgue quand le travail est devenu routinier, qu’il n’y a plus grand-chose à apprendre et qu’il faut continuer.
Travailler encore plus, pour, au moins, gagner plus ? Mais travailler jusqu’à s’abrutir pour masquer à ses propres yeux l’ennui conduit tout droit au burn-out, soigné par du repos, suivi d’une remotivation professionnelle en changeant d’activité, ou par un nouveau poste, avec d’autres responsabilités.
Mais cette crise du milieu de la vie active,
plus ou moins larvée, coïncide avec la crise profonde du milieu de l’existence qui conjugue l’absence de sens de sa vie. Elle mène parfois à la dépression qui pousserait à tout arrêter, à tout quitter. Changer de couple, de vie familiale, d’habitation, de métier, de mode de vie. Dépression parfois violente mais dépourvue de force constructive, où quitter semble la seule solution.
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Ce dossier a pour but de montrer le vrai visage
de cette crise essentielle du milieu de l’existence. Perçue comme mortifère, elle est en réalité crise d’appel à vivre.
La crise de la quarantaine est une chance. Elle est un appel à quitter – non pas quitter mais dépasser – les valeurs de l’ego impliquées dans la crise : le travail, la vie affective, la vie sociale. Dépassement pour trouver les valeurs au-dessus de l’ego : l’altruisme, le partage, le service et au fond, l’amour de soi, indissociable de l’amour du prochain.
C’est l’heure de chercher des réponses concrètes aux questions
que chacun s’est posées et continue de se poser : qu’est-ce que je suis venu faire sur terre ?
Quel est le sens de l’existence ?
Est-ce que la vie c’est seulement ce que propose la société ?
Rechercher les réponses, les expérimenter, retourne la dépression en espérance.
Entendre l’appel divin non plus de réussir dans la vie matérielle, extérieure, mais de réussir la vie spirituelle, intérieure, synonyme d’accomplissement.
Si la réussite de l’ego nécessite l’usage des talents
qui nous ont été donnés gratuitement à la naissance, la réussite de cette deuxième partie de la vie nécessite la connaissance de la misère intérieure inhérente à chacun pour la transformer en qualité. Ce retournement est indispensable pour accomplir le service – la tâche, l’appelait Gitta Mallasz – qui succède au métier.
Pour lire l’article en entier, Revue Reflets n° 51 pages 26 à 27