Diplômé de l’École supérieure de commerce de Lyon,, coach en entreprise depuis plus de 25 ans, Sanjy Ramboatiana a enseigné les ressources humaines à l’université. Il a mené une recherche personnelle qui lui a permis de développer une nouvelle approche du travail et a écrit plusieurs ouvrages sur la motivation. Par ailleurs, proche collaborateur de Bernard Montaud, il développe actuellement ARTAS Entraide, une école spirituelle qui conduit chacun vers son service. https://www.artas.org
34 % des salariés français seraient en burn-out
S’il n’existe aucun chiffre officiel, diverses études annoncent que 34 % des salariés français seraient en burn-out, et parmi eux 13 % en burn-out qualifié de « sévère » (soit plus de 2,5 millions de personnes), soit trois fois plus qu’avant la pandémie de Covid-19. Une autre étude menée en 2022 révèle que la détresse psychologique des collaborateurs « reste à un niveau élevé et inquiétant ». Selon ces chiffres, elle toucherait 41 % des salariés, dont 14 % à un taux élevé. Il semble que le burn-out touche tout le monde sans frontière d’âge, de sexe ou de fonction car, selon cette même enquête, les femmes et les moins de 29 ans sont les plus durement exposés, ainsi que les télétravailleurs et les managers.
Le burn-out est aujourd’hui considéré comme un trouble psychique temporaire qui se manifeste par un sentiment de fatigue intense et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail. Pour le traiter, il est recommandé d’aller rencontrer au plus vite le médecin du travail. Pourtant, ces chiffres, même s’ils demandent sans doute confirmation, annoncent bien plus qu’une maladie qui pourrait se traiter à coup de psychotropes ou de redéfinition de ses priorités professionnelles ou encore de nouveaux comportements comme apprendre à dire non. Ils nous mettent devant une crise profonde de la valeur « travail ».
Les Trente Glorieuses ont proposé des modèles de réussite par la possession et la consommation
Les Trente Glorieuses ont proposé des modèles de réussite par la possession et la consommation. Pour avoir plus, il fallait travailler plus. Et c’était possible. Soutenus par une croissance économique continue, nous travaillions plus et gagnions plus. On pouvait alors acheter une plus grosse maison, une voiture plus puissante ou encore l’ordinateur dernier cri. Mais voilà, depuis 10 ans au moins, en France, le modèle est grippé. On travaille plus, mais les rémunérations ne suivent plus la courbe de l’investissement professionnel. Les salariés se demandent à quoi bon travailler et leurs questions demeurent sans réponse. Alors, ils s’épuisent dans des efforts sans résultat.
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Pour lire l’article en entier REFLETS n°51 pages 44 à 45