Parmi les grands problèmes actuels du monde, celui de l’eau prend une importance de premier plan. Si la terre se compose à 70 % d’eau, l’eau douce ne représente que 3 %. Celle-ci devient un enjeu majeur entre les nations. En France, dans les Deux-Sèvres, une polémique
violente a éclaté autour de la construction d’une méga-bassine.
Dans les pays modernes son usage est considérable pour l’agriculture intensive, l’industrie et le confort urbain. Alors que nous en avons de plus en plus besoin, son cycle est perturbé par le réchauffement climatique.
La consommation de l’eau dans le monde
Élément majeur du monde minéral et biologique, l’eau est aussi le vecteur privilégié de la vie et de l’activité humaine. À l’heure actuelle, l’utilisation globale de l’eau, en additionnant les usages domestiques, industriels et agricoles, représente le chiffre impressionnant de 700 m3 par an et par habitant en moyenne. Et encore, les disparités sont énormes selon les régions du monde : de moins de 100 m3 pour les pays en voie de développement à plus de 2 000 m3 pour les États-Unis. Il est donc certain que les besoins en eau de l’humanité ne cesseront de croître. La croissance de cette consommation d’eau a été très forte ces dernières décennies. Environ 10 % de cette consommation sert à l’usage domestique.
Le cycle de l’eau
Rappelons les phases du cycle de l’eau :
Évaporation :
l’eau liquide des océans et d’autres masses d’eau s’évapore, passant de l’état liquide à l’état gazeux sous l’action de la lumière du soleil.
Condensation :
grâce à l’action du vent, qui facilite le déplacement de l’eau dans l’atmosphère et dans différentes directions. Lorsque la vapeur d’eau atteint des altitudes plus élevées, les températures plus basses lui permettent de se condenser, retrouvant ainsi un état liquide et formant des gouttelettes d’eau accumulées dans les nuages.
Précipitation :
les gouttelettes contenues dans les nuages deviennent grosses et lourdes, rompant ainsi leur état d’équilibre et produisant des précipitations ou des pluies.
Infiltration :
l’eau atteint la surface de la terre. Une partie de l’eau est utilisée pour alimenter les océans et d’autres masses d’eau, tandis que l’autre partie est utilisée directement par les organismes vivants. Une troisième fraction de l’eau des précipitations s’infiltre dans le sol et s’accumule, formant des couches d’eau souterraines.
De toute façon, tôt ou tard,
elle s’évaporera à nouveau et le cycle recommencera…
Pluie bienfaisante, rythmée par les saisons, la zone géographique, modulée par ses
fantaisies : orages, avance ou retard, intensité. Depuis quelques décennies, ce n’est plus fantaisie, c’est catastrophe. Ouragans à répétition sous les tropiques, tornades dans nos régions tempérées, orages dévastateurs, grêlons comme des balles de tennis, inondations… et la contrepartie autant dévastatrice : sécheresses régionales, locales, inhabituelles avec leurs conséquences sur la végétation, particulièrement
les incendies et la désertification, les rivières asséchées, les fleuves en étiage.
Cette année, les Landes ont subi le feu et même les monts d’Arrhée en Bretagne. Sur la planète, souvenons-nous des incendies en Sibérie, en Californie, en Australie…
L’eau, au dehors et au dedans
Il existe une étrange similitude avec l’eau dans le corps humain. Ce cycle existe aussi.
L’eau dans le corps
Dans le corps : l’eau est le principal constituant du corps humain. La quantité moyenne d’eau contenue dans un organisme adulte est de 65 %, ce qui correspond à environ 45 litres d’eau pour une personne de 70 kilogrammes. 28 litres à l’intérieur des cellules, environ 10,5 litres dans l’espace situé autour des cellules, et un peu moins de 3,5 litres (soit environ 8 % de la quantité totale d’eau) dans le sang.
Au moment de la digestion, outre l’eau apportée par les boissons et les aliments ingérés, l’organisme fournit lui-même plusieurs litres d’eau à l’estomac et à l’intestin grêle pour faciliter la circulation et la digestion des aliments. En fin de digestion, une faible proportion de toute cette eau descend dans l’intestin qui l’élimine avec les résidus de la digestion sous la forme de fèces. Mais la plus grande part traverse les parois de l’intestin grêle et du colon pour aller rejoindre le sang et la lymphe, qui la transportent dans tout l’organisme, notamment vers les reins, la peau et les poumons, les principaux organes par lesquels elle sera ensuite éliminée de diverses manières :
– les reins filtrent le sang : ils retiennent les déchets métaboliques qu’il contient en vue de leur élimination par l’urine,
– les glandes dites sudoripares situées dans la peau « puisent » l’eau des capillaires sanguins qui les entourent, sous la forme d’une urine très diluée qui est ensuite éliminée par les pores cutanés sous la forme de sueur ; lorsqu’il fait chaud, la sueur, qui produit du froid en s’évaporant, permet de réguler la température corporelle,
– à chaque expiration, les poumons rejettent de l’air qui contient de la vapeur d’eau.
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Outre ce cycle, les émotions ordinaires mobilisent l’eau comme les « fantaisies » de la pluie (« émotion » provient du latin ex-movo : ce qui met en mouvement vers l’extérieur). La colère la fait monter à la tête, la tristesse l’amène aux yeux, la peur assèche la bouche, etc.
Les grosses émotions, plus ou moins chroniques (stress, mal-être, énervements fréquents, tension…, provoquent des déplacements aqueux intempestifs et plus graves : reins filtrant plus ou moins, retenue d’eau cellulaire, dans des tumeurs, inflammations veineuses, etc.
En contrepartie, l’eau peut manquer ailleurs : sécheresse du cœur, bouffées de chaleur, fièvre et montée en température…
N’y aurait-il pas une certaine similitude entre le cycle de l’eau sur terre et dans le corps humain ? Et si nos dérèglements émotionnels ressemblaient à ceux de la planète ?
Un petit exemple : lorsque quelqu’un se met en colère, tape violemment du poing sur la table, avec une salve de mots grossiers, est-ce que cela ne ressemble pas au tonnerre accompagné d’éclairs, envoyant la pluie en bourrasques ?
Cette ressemblance peut nous aider à comprendre, sans culpabilité, notre rôle dans le dérèglement climatique de la planète. Imaginons qu’en prenant soin de notre eau intérieure (que nous absorbons d’abord) nous prenions soin de l’eau du monde.
Comment ? En agissant sur nos émotions. Si, au lieu de les laisser partir en jugements, nous les accueillions avec bienveillance, avec miséricorde ?
N’est-ce pas un assainissement de notre eau ? La miséricorde équivaut à une station d’épuration intérieure.
L’eau, un minéral extraordinaire
Réalisons-nous la merveille qu’est l’eau ? L’eau est synonyme de vie biologique.
Pour lire l’article en entier, Reflets n°46 pages 5 à 8