Revue Reflets n°46
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Produit: Revue Reflets n°46
Revue Reflets n°46
Chaque numéro de Reflets contient :
- une partie ACTUALITE et SOCIETE réalisée par l’équipe de rédaction, selon la Méthode Reflets, essayant d’éliminer tout jugement.
- un dossier sur un sujet général faisant le pont entre l’aspect extérieur et la vie intérieure.
- une rubrique “vers la conscience” où de belles personnes sont interviewées ou écrivent sur leur action ou leur vision du monde.
- enfin une rubrique “Nous avons aimé” : Nous ne parlons que de ce qui nous a plu. Que ce soit un spectacle ou une lecture ou un film.
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Revue Reflets n°46
La guerre, une opportunité
Qu’est-ce que la guerre ? Certains diront une situation entre deux camps qui ne peut plus durer ainsi, nécessitant de rompre, pour au moins une des deux parties. Rupture plus ou moins violente. On parle de guerre quand l’intégrité des personnes est plus que menacée, déjà avérée.
La guerre entérine qu’il y aurait un camp qui menace l’autre. Ce qui justifierait pour un camp d’éliminer la menace par la force et de rétablir ce qu’il estime être son « bon droit ». De l’autre côté, celui qui se considère agressé, estime que son « bon droit » a été balayé ; ce qui justifie de se défendre, avec plus ou moins de succès.
C’est le cas de la guerre russo-ukrainienne. Pour le gouvernement russe, l’Ukraine, se tournant vers l’Occident, était une menace de dislocation de l’empire russe. La Russie se sent victime.
Pour le gouvernement ukrainien, il était important de se protéger des velléités russes en se tournant vers l’Occident. Donc l’Ukraine est victime.
Le vainqueur de la guerre imposera son point de vue à l’autre camp... qui en gardera un ressentiment. Jusqu’à ce qu’il ait l’occasion de se venger, directement s’il retrouve de la force, ou indirectement.
La haine ne cesse de s’amplifier au fil du temps. Le processus de haine ainsi entretenu continue d’empoisonner le cœur des humains. Et la guerre couve comme un feu de tourbe souterrain jusqu’à ce que des flammes apparaissent là où le vent souffle plus fort.
Regardons la guerre d’une autre manière.
Deux camps sont liés par l’histoire. Ils sont en relation depuis longtemps. Mais ils n’arrivent pas à se dire qu’ils s’aiment. Ils ne savent pas faire. Ils ne trouvent pas les gestes pour l’exprimer. L’indifférence est inacceptable. Ils ne peuvent supporter l’idée de ne pas être aimés. Alors la guerre vaut mieux que l’abandon. Elle rétablit le lien. Certes dans la souffrance, mais le lien est là, reliant victime et bourreau. « J’existe pour l’autre » ressent autant le bourreau que la victime.
Nous ne pouvons pas changer la guerre. Nous pouvons changer la paix.
La guerre en Ukraine ira à son terme. Il y aura nécessairement une conférence internationale pour établir les conditions de la paix. C’est là où se jouera la suite. Soit le point de vue du vainqueur est imposé au vaincu, soit le camp du vainqueur saura-t-il tendre la main à l’autre camp ? Rétablira-t-il le lien qui ne savait pas se dire ?
Après la guerre de 1939-1945, l’Allemagne et la France ont établi une relation de réconciliation par des accords sur le charbon et l’acier grâce à la générosité prophétique de quelques personnes. Ainsi l’esprit de guerre a été stoppé aboutissant à la création du Marché commun, préparatoire de l’Union européenne. En deux générations, l’Allemagne, ennemi ancestral, n’en est plus un. Et réciproquement. On n’entend plus les Allemands être traités de « sales boches », sauf dans les films retraçant la guerre. Aujourd’hui ce sont des concurrents commerciaux, ce qui est bien différent. Et les Allemands jalousent et envient notre mode de vie. Et les Français jalousent et envient leur réussite économique.
En sera-t-il ainsi pour cette guerre qui concerne l’Europe ?
C’est ce que nous leur souhaitons.
Russie et Ukraine sont liées par des liens ancestraux culturels, sanguins, affectifs. La Russie et l’Ukraine sont liées à l’Occident par bien des valeurs que nous admirons chez les uns et les autres.
La guerre est là. C’est un fait intangible. La paix est à construire comme un champ de possible nouveau pour l’Europe. L’Ouest européen a besoin du gaz russe ; la Russie a besoin du savoir-faire de l’Ouest ; tous ont besoin des ressources agricoles de l’Ukraine. Le lien est à rétablir au lieu de rompre. Une nouvelle configuration de l’Europe, plus vaste, dans un nouvel esprit est en train de naître.
Saurons-nous l’accoucher ?
Christian Roesch
Directeur de la publication
La pratique d’élévation
Pratiquer s’oppose à inactivité. Élévation à stagnation.
La pratique d’élévation contient deux volets principaux :
la pratique spirituelle et la pratique religieuse.
La première nécessite de croire que je peux devenir un meilleur être humain.
La deuxième de croire à un « delà » de moi, non visible.
Pratiquer, c’est tenter l’expérience de vérifier.
La pratique spirituelle consiste à remplacer l’esprit malsain qui me fait croire que je suis miséreux (intérieurement) par l’esprit sain qui me conduit vers ma grandeur. Penser, dire du mal de soi et par conséquent des autres, est à remplacer par penser, dire du bien
de soi… et des autres. Tous les outils qui participent à la connaissance de soi sont bons.
Meilleur humain se concrétise par des actes manifestant l’amour que nous portons à nous- mêmes et aux autres.