Défenseur de l’agriculture biologique, Jean-Marie Pelt, ancien enseignant à la faculté des sciences de METZ, a fondé ou fait partie de nombreux organismes dont l’Institut Européen d’Écologie. Il est très sollicité par les médias sur les problèmes de sécurité alimentaire ou encore sur l’impact des pesticides sur l’environnement et la santé.
Est-ce que vous préconisez une alimentation bio ?
Oui, et pour plusieurs raisons. La première parce que, à poids égal, la richesse en nutriments est plus importante.Donc, quand on dit que le bio c’est plus cher, c’est peut-être un peu plus cher mais il faut tenir compte de cette richesse en nutriments plus importante et de la moindre quantité d’eau.
La deuxième raison, c’est parce que dans le bio, il n’y a pas de pesticides. Le lien entre les pesticides et la santé est un vaste débat. J’ai consacré plusieurs mois à étudier la question pour écrire un livre sur les pesticides intitulé Cessons de tuer la terre pour nourrir l’homme et j’en suis sorti assez pessimiste. Au vu des résultats des investigations récentes, notamment sur la reproduction sexuelle, la stérilité masculine, la maladie de Parkinson et le cancer nous avons affaire à des maladies qui sont en partie liées à des pesticides. Le bio n’en contient pas ou seulement des traces infimes. Ce sont deux raisons importantes.
Et la troisième c’est l’éthique du paysan bio. Il a un lien chaleureux avec la terre. C’est un gardien de la nature. Il ne va pas épuiser les sols. Il va au contraire les enrichir. Pour ces trois raisons j’ai toujours été convaincu de la nécessité, chaque fois que c’est possible, de manger bio.
Est-ce que l’alimentation est le facteur principal de la santé ? N’y a-t-il pas des nourritures qui sont plus importantes pour la santé ?
Que les nourritures physiques ? Oui bien sûr. Les nourritures spirituelles. Tout est cohérent, tout se tient. Dans la recherche de l’harmonie, il faut jouer sur de nombreuses touches pour avoir une symphonie. Or nous vivons dans un monde de cacophonie, d’absence de cohérence, où on fait des petites choses dans tous les sens qui se contredisent souvent.
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Pour lire la totalité de l’article, Revue REFLETS n°13
pages 26 et 27