La famine…..
Selon la FAO:
“Une aggravation récente du conflit dans ces zones (centre et sud) et plusieurs saisons marquées par l’insuffisance des précipitations ont laissé un grand nombre de Somaliens confrontés à la faim. Pendant le premier semestre de cette année, le nombre de personnes ayant besoin d’une aide d’urgence et de secours humanitaires a augmenté de 77%, passant de 1,83 million à 3,25 millions, soit 43% de la population totale.
L’unité d’analyse de la sécurité alimentaire de la FAO en Somalie avertit que d’ici à la fin de l’année, quelque 3,5 millions de personnes pourraient avoir besoin d’une aide alimentaire et d’une assistance humanitaire, c’est-à-dire plus de 46% de la population.
La Somalie est le théâtre de l’une des pires catastrophes humanitaires du monde. Outre la guerre et la sècheresse, le shilling somalien a perdu de sa valeur, les prix des aliments ont triplé voire quadruplé en un an, les carburants sont chers et le commerce a sombré.
Par ailleurs, plus de 1,1 million de personnes sont déplacées du fait de l’insécurité. Nombreux sont ceux qui fuient les centres urbains, tels que Mogadiscio où ils pouvaient auparavant bénéficier de quelques services, pour regagner la campagne. De plus en plus, les organisations d’aide se retrouvent coupées des personnes qu’elles sont censées aider.”
Vingt années de guerre, depuis l’opération “Restore Hope” ont ruiné le pays. Les somaliens sont victimes d’une lutte d’influence entre les pays occidentaux qui voulaient instaurer une démocratie – par la force – et les Shebab. Ce sont des extrémistes islamiques provenant souvent de l’extérieur et dans la mouvance d’ Al-Qaïda. Si bien que la vie humaine en Somalie n’a que le prix du chantage entre ces protagonistes.
Ceux qui arrivent dans les camps de réfugiés, quel espoir ont-ils?
Pour le moment seulement survivre. Dans le Nord-est du Kenya se trouve le plus grand camp de réfugiés du monde. Plus de 400 000 réfugiés y vivent , certains depuis de nombreuses années. Chaque jour de nouveaux arrivants affluent. Ils proviennent du sus de la Somalie et aussi de Mogadiscio surnommée “la ville de la peur”. La situation sanitaire de Dadaab est des plus préoccupante.
Est-ce que la conférence internationale sur l’aide qui se tiendra au mois de novembre en Corée du Sud débloquera la situation politique?
C’est la clé de la remise sur les rails de ce pays.