L’Union européenne a décrété la fin de la vente de voitures neuves à moteur thermique en 2035.
Le but visé est d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
L’idée est excellente, mais est-elle réaliste ?
Examinons, à la date d’aujourd’hui, les avantages et les inconvénients des véhicules électriques par rapport aux véhicules thermiques :
L’avantage premier des autos électriques vient de leur fonctionnement. Le silence de roulement est un régal pour les oreilles. Il contribue à diminuer la pollution sonore dans les villes. Et à propos de pollution, rien à voir avec celle des carburants traditionnels. Plus de particules fines qui empoisonnent les poumons. Autres avantages : la souplesse, les reprises, la gestion numérique ; ces facteurs facilitent la conduite. La fiabilité est supérieure par le nombre moindre de pièces en mouvement.
Sans aucun doute, le bilan carbone et la pollution sont réduits lors du roulage par rapport aux véhicules thermiques.
Les inconvénients sont de deux ordres :
- ceux de l’auto elle-même,
- ceux du bilan global depuis la fabrication des pièces jusqu’à leur destruction.
Pour l’automobiliste, l’inconvénient provient essentiellement des batteries.
L’autonomie dépend de la puissance de la batterie. Plus elle a de capacité de stockage, plus elle est lourde et demande de l’énergie pour déplacer la voiture.
Les temps de recharge sont très longs sur une prise ordinaire. Sur les bornes de recharge, ils sont plus lents qu’un plein d’essence. Ces bornes sont encore en nombre insuffisant surtout lors des grandes migrations vacancières, et elles ne sont pas toujours en état de fonctionner. Notons que sur les aires d’autoroute le prix du kWh devient supérieur à celui des carburants traditionnels.
Le prix d’achat est supérieur à celui des autos thermiques équivalentes malgré les avantages fiscaux (fluctuants).
La durée de vie des batteries est actuellement autour de huit ans. En dessous de 70 % de rendement, elles sont à remplacer. Or c’est ce qui coûte le plus cher.
Le bât blesse surtout dans le bilan global, là où devrait se faire le vrai calcul du bilan carbone.
Le problème numéro un concerne les batteries. Elles exigent des matériaux, des métaux rares dont l’extraction et la purification sont très polluants, énergivores, employant du personnel payé à bas prix, travaillant dans des conditions difficiles.
La durée de fonctionnement étant assez courte, le recyclage est nécessaire. Le hic est la complexité de séparation des matières, ce qui rend l’opération énergivore et coûteuse. Que deviendront les batteries usagées très polluantes ?
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Pour lire l’article en entier REFLETS n°49 pages 12 à 13