Revue Reflets n°38
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Produit: Revue Reflets n°38
Revue Reflets n°38
Chaque numéro de Reflets contient :
- une partie ACTUALITE et SOCIETE réalisée par l’équipe de rédaction, selon la Méthode Reflets, essayant d’éliminer tout jugement.
- un dossier sur un sujet général faisant le pont entre l’aspect extérieur et la vie intérieure.
- une rubrique “vers la conscience” où de belles personnes sont interviewées ou écrivent sur leur action ou leur vision du monde.
- enfin une rubrique “Nous avons aimé” : Nous ne parlons que de ce qui nous a plu. Que ce soit un spectacle ou une lecture ou un film.
6,50 €
Revue Reflets n°38
La démocratie, forme la plus évoluée de gouvernance des humains, est mise à mal dans de nombreuses contrées. En particulier en ce moment aux Etats-Unis.
Un votant = une voix
Premier problème : cela dépend du système électoral.
Deuxième problème : qui est autorisé à voter ?
Troisième problème : qui est éduqué pour choisir en connaissance de cause ?
Quatrième problème : le plus intéressant car il montre la limite de la démocratie.
Chacun vote, le plus souvent secrètement, selon son intérêt personnel.
C’est le jeu de la démocratie.
Mais l’intérêt personnel par définition est celui de l’ego qui souffre du manque et le compense par la recherche insatiable de l’avoir. L’ego va utiliser tous les moyens dans cette conquête incessante. Si bien que quelque soit le parti politique, le candidat pour lequel on vote, c’est ce moteur qui fait notre choix.
La démocratie est liée à notre nature inférieure (ou première) qui n’a d’yeux que pour toujours plus. Elle est dépassée par les problèmes qu’elle a engendrés. La planète est malade de la surconsommation. La guérison ne peut venir que d’un autre comportement. Celui de notre nature supérieure motivée par le partage, la coopération et même le don de sa personne en se consacrant à une œuvre altruiste.
Aujourd’hui cette approche est si novatrice, si minoritaire qu’elle n’a pas encore de forme politique. La nature supérieure de l’homme commence à peine à s’éveiller.
L’évolution de la conscience est un processus qui nous parait si lent ! Il n’est lent qu’à l’échelle d’une existence. Il est juste, à l’échelle de l’Histoire.
La démocratie est née il y moins de trois mille ans dans cette Grèce bouillonnante d’innovation. Elle n’a pas encore atteint sa maturité.
Cependant, l’homme nouveau n’ayant pas encore d’expression politique imprimant sa marque, d’autres forces profitent des faiblesses de la démocratie.
Même si nous vivons confortablement, nous n’avons pas grand-chose à voir avec les super-riches avides de profiter mais plus gravement avides de pouvoir et de son comble : le pouvoir sur les esprits.
Modeler notre façon de penser, nos habitudes, notre idée du bonheur, notre vie quotidienne.
Ces puissants n’ont que faire de la démocratie : tout s’achète.
Les électeurs, les candidats, les élus, les programmes, les comités d’expert, les mensonges, les rêves, les traités entre nations, les juges, les avocats, les contrats, les tueurs, les alliances, les exécutions, les guerres, les armes, les banques, les médias, la nature, les codages du génome, le patrimoine, les squelettes de dinosaure…arrêtons cet étalage à la Prévert.
Tout sur terre peut s’acquérir. Ce n’est qu’une question de prix.
Nos démocraties sont à la remorque de ces nouveaux pouvoirs mondiaux crées par le numérique. Les décisions quant à l’avenir planétaire nous échappent totalement.
Cette vision qui parait pessimiste voire catastrophique ne l’est pas. Elle situe l’enjeu.
Le formidable enjeu qui est entre nos mains : développer notre nature supérieure.
Il est nécessaire d’apprendre à sortir de l’esclavage de l’ego qui nous condamne à cet esclavage global.
Nous devons impérativement faire germer les forces d’amour destinées à notre accomplissement. Elles ne s’achètent pas.
« Aide-toi, le Ciel t’aidera ! »
Chacun peut vérifier cet adage s’il s’en donne la peine.
Nous pouvons le mettre au pluriel pour qu’il prenne son ampleur : « Aidons-nous les uns les autres, le Ciel nous aidera ».
Christian Roesch
Directeur de la publication
L’avenir de la Foi
Qu’est-ce que la foi avant de pouvoir parler de son avenir ?
Qu’est-ce que je peux en dire depuis ma misérable existence teintée d’une poignée de
décennies ?
Mon point de vue est si relatif, si approximatif, si souvent erroné. J’ose cependant dire que :
La foi est une certitude.
La foi est une expérience.
La foi est une espérance.
Quelle certitude ?
La certitude que l’existence humaine – dont la mienne – est un épisode de la vie éternelle.
Un épisode où nous sommes (je suis) acteurs. Juste un petit épisode mais intense par sa brièveté et son enjeu :
Progresser en conscience par nos (mes) actes d’amour selon la qualité qui nous a (m’a) été donnée et ainsi faire progresser la conscience sur terre.
La foi c’est, selon moi, accepter ce scénario.
– Tout est organisé pour que je progresse.
– Tout est organisé pour que je puisse aider.
Quelle expérience ?
Les aléas de la vie sont des épreuves proposées. En les prenant ainsi je vérifie qu’ils ont servi à me faire grandir. Que ce soit l’accident de moto qui m’a fait quitter la vie professionnelle ou le cancer de l’œsophage ou encore celui de la prostate, j’ai vérifié que j’étais accompagné au dehors comme au-dedans, aimé, orienté par des êtres seulement visibles avec les yeux du cœur.
Quelle espérance ?
En vieillissant, je pose la question brûlante qui m’habite : Correspondrai-je à ce qui est attendu de moi ? Est-ce que je fais tout ce que je peux pour atteindre ce but ?
J’espère non pas en ma capacité mais dans mon incapacité, qui sera accueillie avec la miséricorde divine immense.
Bien sûr c’est seulement un point de vue, acquis par des années passées à tenter de devenir meilleur. Il détermine, selon les moments, différentes attitudes en moi et que je constate aussi au dehors.
– Parfois il n’y a que l’instant qui compte. C’est l’attitude quand je suis crispé sur la pratique de retournement intérieur. L’existence, c’est d’instant en instant…jusqu’à la mort. Toutes les questions existentielles semblent inutiles.
– Parfois il n’y a que le but qui compte : Réussir ma vie. Alors l’enjeu guide l’activité de maintenant. Je suis obnubilé par l’accomplissement de ma Tâche.
– Parfois je suis accaparé par ce qui m’empêche de m’accomplir, mon histoire. Mon enfance resurgit avec ses trois misères fondatrices éclairées par la psychanalyse corporelle.
– Parfois je perçois vaguement qu’un passé au-delà de cette existence me pèse sur moi. dessus. Je suis alors en contact avec les lignées karmiques bien connues en orient.
– Parfois je suis tourné vers les êtres invisibles qui m’accompagnent. En premier lieu, l’ange, omniprésent, comme mon double immatériel. Puis le Christ, quand je l’évoque. Et les saints quand je les convoque. Et par-dessus tout, Dieu, qui reste encore si invisible, juste une présence indéfinissable…
Aucune de ces attitudes ne se suffit en elle-même.
Aucune de mes phrases ne rend compte de la Réalité.
Qui suis-je pour me mesurer à l’univers ?
Pourtant, je suis sûr d’en faire partie, d’y avoir ma place.