Revue Reflets n°44
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Produit: Revue Reflets n°44
Revue Reflets n°44
- Chaque numéro de Reflets contient :
- une partie ACTUALITE et SOCIETE réalisée par l’équipe de rédaction, selon la Méthode Reflets, essayant d’éliminer tout jugement.
- un dossier sur un sujet général faisant le pont entre l’aspect extérieur et la vie intérieure.
- une rubrique “vers la conscience” où de belles personnes sont interviewées ou écrivent sur leur action ou leur vision du monde.
- enfin une rubrique “Nous avons aimé” : Nous ne parlons que de ce qui nous a plu. Que ce soit un spectacle ou une lecture ou un film.
6,50 €
Revue Reflets n°44
LA NOUVELLE ÉQUATION
par Christian Rœsch, directeur de la publication
Chacun s’aperçoit que l’inflation fait son œuvre. Depuis quelques mois le prix des matériaux de construction s’envole, presque tous les 15 jours. Dans l’alimentation cela semble n’être que le début. Reflets est impacté par l’augmentation du prix du papier: 50 % en 6 mois! Évidemment notre imprimeur a été obligé de le répercuter dans le prix d’impression. Le coût postal a augmenté. Mais arrêtons là cette litanie !
Nous avions deux solutions: Augmenter le prix de vente de Reflets et de l’abonnement. Logiquement nous répercutons cet enchaînement d’augmentations sur les lecteurs pour équilibrer nos comptes. Or nous savons que, quand il faut se serrer la ceinture, on commence par le superflu. La lecture de revues risque d’aller dans le non-indispensable. C’est dommage de se priver – nous semble-t-il – d’une revue qui peut donner du sens y compris à l’inflation. Garder le prix inchangé depuis avril 2017 et faire confiance. Nous avons compté sur la générosité des lecteurs. Et cela a marché ! Les dons ont couvert largement l’excès des dépenses sur les recettes pour les derniers numéros. Nous n’avons donc pas besoin d’augmenter le prix de Reflets.
Nous expérimentons avec vous une nouvelle équation:
Donner = S’enrichir
La situation mondiale, aggravée par la guerre en Ukraine, provoque des élans de générosité. Ceux-ci permettent de faire l’expérience de la confiance. Je crois perdre dans la matière. En fait, même pas! Car d’un autre côté, arrive ce qui me manque ! Et je gagne des ailes. Je gagne en estime de moi. Je gagne en plaisir du plaisir de l’autre. Le lien créé – même invisible – me comble de joie. Donner allège.
La période en cours, qui va poser des problèmes matériels sérieux à beaucoup, est propice à ce nouveau point de vue, fondé sur la confiance, et en réalité déjà énoncé depuis longtemps. Jésus disait à ses disciples: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. Car la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. (...) Cherchez plutôt son royaume, et cela vous sera donné par surcroît. (Luc 12, 22-32)
Bien sûr, pour ne pas être dans l’inquiétude, il est indispensable de rechercher le royaume, c'est-à-dire le règne du partage, de la solidarité, de l’attention à l’autre qui constituent le don de soi.
Partout l’occasion nous est donnée d’expérimenter ce nouveau point de vue. Profitons-en !
Christian Roesch
Directeur de la publication
VOYAGE au-dedans comme au-dehors
L’été est là, associant vacances, voyage, repos, tourisme, découverte, plaisir. Le confinement, accompagné des différentes mesures sanitaires, a empêché de voyager sereinement surtout vers les destinations lointaines. Les restrictions sont levées pour cet été. Les frustrations ont déclenché une appétence renouvelée.
Partir ! Ça urge !
Mais peut-on voyager comme avant sans autres soucis que son plaisir personnel ? La covid a révélé sa diffusion pandémique facilitée par les déplacements mondiaux, n’épargnant aucun point du globe. Parallèlement, nous ne pouvons plus ignorer l’impact des transports sur le réchauffement climatique et la pollution. Il faudra bien en tenir compte si nous voulons ne pas dépasser la barre des 2 degrés supplémentaires, mortifères. En plus de l’effet climatique, les concentrations de touristes ont un impact de pollution et de dégradation végétale, perturbent les animaux sauvages et surtout provoquent des désordres dans les sociétés traditionnelles fragiles.
Le confinement obligé a eu un effet intéressant, très positif : il a permis d’explorer d’autres façons de voyager. Au-dehors : par le monde virtuel. Nous pouvons faire des visites incroyables dans des lieux historiques, géographiques, des musées, mieux que si nous y étions.
Au-dedans : si les écrans et casques font de nous des pseudo-voyageurs, les images inspirées, par notre volonté, permettent de voyager en esprit.
L’impact sur nos vies est tout autre. Nous pouvons explorer notre passé personnel et ainsi comprendre des aspects de notre personnalité. Nous pouvons même aborder notre futur.
Plus étonnant encore, nous pouvons voyager dans l’histoire et rencontrer les saints qui ont fait progresser la conscience de l’humanité. « Retour vers le futur » sans la voiture DeLorean !
Le monde extérieur devient de plus en plus aride. Et si nous ne le prenions pas comme une punition, mais comme une incitation à fréquenter le monde intérieur ? Vaste, libre, vrai.
Alors le jeu en vaut la chandelle.