Revue Reflets n°03
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Produit: Revue Reflets n°03
Revue Reflets n°03
Chaque numéro de Reflets contient :
- une partie ACTUALITE et SOCIETE réalisée par l’équipe de rédaction, selon la Méthode Reflets, essayant d’éliminer tout jugement.
- un dossier sur un sujet général faisant le pont entre l’aspect extérieur et la vie intérieure.
- une rubrique “vers la conscience” où de belles personnes sont interviewées ou écrivent sur leur action ou leur vision du monde.
- enfin une rubrique “Nous avons aimé” : Nous ne parlons que de ce qui nous a plu. Que ce soit un spectacle ou une lecture ou un film.
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Revue Reflets n°03
Nous recevons de nombreux encouragements louant la progression en qualité du n°2 de ce trimestriel. C’est indéniable. Cependant je ne suis pas encore satisfait - l’équipe de rédaction non plus - . Je recherche l’écriture neutre, élevée, inspirée, pour traiter de l’actualité. Je n’y suis pas encore. Certes je tends vers cet objectif mais je sens qu’il y a des progrès à faire pour y être. Où est le manque ? Il n’est pas que dans l’écriture, il est dans l’intériorité. Arriver à écrire sur n’importe quel événement sans prendre parti est une gageure. Cela demande d’aimer autant le soi-disant bourreau que la soi-disant victime. Prenons un exemple : Le naufrage du Concordia. Les médias se sont précipités sur la lecture suivante : les passagers sont les pauvres victimes de ce capitaine incompétent et lâche. Ainsi, nous sommes, le public des informations, en sympathie avec les passagers naufragés et en antipathie avec le capitaine naufrageur. Et le monde est partagé entre bourreaux et victimes. Et le public est toujours la victime. Ainsi nous sommes manipulés dans nos émotions. En réalité nous sommes autant bourreaux que victimes. Mais nous ne souhaitons pas regarder de ce côté-là. Pourtant si nous cherchons bien, il y a en chacun de nous, en moi, un aspect du capitaine. Soit le fanfaron imprudent qui s’est trop rapproché de la côte. Soit le cachottier qui n’a pas voulu reconnaître le naufrage et a attendu avant d’ordonner l’évacuation. Soit le peureux qui a cédé à la panique et n’a pas été capable de diriger l’évacuation. Soit le lâche qui a quitté le navire trop rapidement. Soit le menteur qui a essayé de se justifi er. Etc.
Cet homme est simplement humain. Comme moi. Lui avec la responsabilité énorme de diriger un bateau avec 4000 personnes à bord. Il avait un diplôme de compétence mais pas de sainteté.
Regardons du côté des naufragés. Nous retrouvons les mêmes comportements. Les médias n’ont pas trop insisté sur l’égoïsme de certains, la lâcheté, les violences pour monter à bord des embarcations de sauvetage. Les victimes se sont transformées en bourreaux. Dans cette panique, certains ont fait acte de bravoure. La presse a salué le courage, l’abnégation de la trentaine de Philippins, membres de l’équipage qui se sont organisés pour aider les passagers à évacuer le bateau. Il ne s’agit pas dans l’écriture que je recherche, de stigmatiser la petite humanité qu’elle soit d’un côté ou de l’autre. Les deux mondes sont en nous.
Il s’agit d’aimer cette humanité telle qu’elle est. Elle souffre. Mon écriture ne peut refl éter que l’amour pour l’humain que je suis. Impossible de tricher. C’est sûr, il y a encore du progrès à accomplir. C’est tout l’enjeu de REFLETS.
Christian Rœsch
Christian Roesch
Directeur de la publication
FOLIE ET SAGESSE DU CORPS
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