Mettre au monde

Décembre, Noël, naissance : voilà une association facile. C’est juste ; mais elle nous a donné le sens : la naissance, une espérance. L’ « enfant » Jésus – on ne parle jamais du bébé Jésus – est symbole d’une nouvelle humanité sauvant la terre. La destruction de celle-ci par les hommes, inimaginable il y a seulement 100 ans, est devenue possible aujourd’hui. Chaque naissance serait porteuse d’une espérance, plus ou moins consciente, que les humains deviennent meilleurs et trouvent des solutions pour sauver la planète.
Envisager un bébé contient deux lectures, deux vécus non exclusifs, complémentaires : Avoir un bébé A ce désir, la science, l’évolution des moeurs répondent de plus en plus, entraînant dans leur sillage des problèmes de société complexes. Par exemple, les manipulations génétiques programmant des caractères, les modalités de grossesse, de fécondation, de parentalité.
Mettre au monde un enfant Au-delà du désir, c’est un projet. Pour le couple, s’expérimenter parents appartient à son épanouissement. Le dessein peut parfois prévoir la continuité de la lignée et, surtout autrefois, une « assurance- vieillesse ». Cependant, mettre au monde est fondamentalement un projet altruiste. Il vise l’enfant pour lui-même. Donner une chance à un être de s’accomplir en contribuant à l’évolution de la terre. Ce projet indique un amour exigeant, pour que ce futur humain soit accueilli, puis élevé le mieux possible.
L’ « objectif » de ce trimestre s’est intéressé à cet axe : Mettre au monde ! Comment se prépare la parentalité ? L’accouchement est-il différent ? Qui accueille- t-on ? Dans quelles conditions ? Nous ne prétendons pas avoir fait le tour des réponses, seulement ce qui était nécessaire pour ouvrir des yeux neufs sur le sujet.

Christian Rœsch