Dominique Eraud est spécialisée en médecines « écologiques » dites aussi alternatives (acupuncture, phytothérapie, nutritionniste). Membre fondateur des colloques Écomédecines, elle est la fondatrice et présidente de la CNMSE (Coordination Nationale Médicale Santé Environnement). Très sensible aux maladies environnementales qui se développent de plus en plus, elle propose ici de nous alerter sur les différentes pollutions qui en sont responsables.
TOUT D’ABORD QUELQUES CHIFFRES…
Les maladies environnementales, émergentes ou liées à notre civilisation, représentent :
- 84 % des dépenses de santé ;
- 24 millions de personnes ;
- 92 % des affections de longue durée.
Mes études de médecine ne m’ont pas appris à questionner les patients sur leur lieu d’habitation par exemple. Vivre à proximité d’un incinérateur, d’une antenne-relais ou d’une centrale nucléaire a des incidences sur notre santé. Ces polluants dérangent les réactions biochimiques habituelles en les accélérant, en les ralentissant ou en les bloquant.
Il me paraît par conséquent indispensable de créer des consultations de « médecine environnementale » pour identifier les patients qui en sont atteints et que ceux-ci soient reconnus et indemnisés comme tels.
Selon la conférence d’Helsinki de 1994, la définition de la santé environnementale se définit ainsi :
« La santé environnementale comprend les aspects de la santé humaine (y compris la qualité de la vie) qui sont déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement. »
IL EXISTE PLUSIEURS TYPES DE POLLUTIONS
La pollution par les ondes
Antennes-relais téléphoniques, téléphones portables, irradiations nucléaires, médecine nucléaire… : des études, l’une publiée dans la revue JAM 1 (juin 2012), l’autre dans The Lancet 2 (août 2012) rappellent que « le risque faible est un risque réel, qui augmente avec la multiplication des examens irradiants. »
La question à se poser est celle du bénéfice par rapport au risque : il est préférable d’éviter les radiographies dont l’utilité est discutable car ces examens répétés déclenchent des inflammations qui seront le lit du cancer.
Il existe des remèdes en homéopathie et phytothérapie qui minimisent les effets secondaires : iodum, radium bromatum, uranium nitricum ; le gingko biloba, l’argile verte, le miso, les algues, etc.
La pollution par les médicaments
Les antibiotiques, en particulier, agissent aussi en détruisant la flore intestinale et en modifiant la sécrétion biliaire, qu’il s’agisse de ceux prescrits ou de ceux contenus dans les aliments comme la viande, les œufs, les laitages. Alors se pose la question de l’alimentation des animaux !! L’industrie pharmaceutique contribue à cette pollution par la fabrication de médicaments à base de pétrochimie, entraînant la pollution de l’air et de l’eau et par le déversement des déchets des hôpitaux et des cliniques.
Il reste la problématique des médicaments périmés ou non-utilisés, et n’oublions pas nos propres déchets : urines, selles, etc.
La pollution par les métaux
Certains métaux lourds comme le cadmium, le plomb, le mercure et d’autres comme le nickel, le chrome, l’aluminium sont des polluants fréquemment présents dans notre environnement : gaz d’échappement, fumée de tabac, aliments, eau, vaccins, amalgames dentaires… ; il existe là aussi quelques remèdes pour les neutraliser et pour libérer l’organisme de ces métaux, comme des drainages à base de jus de bouleau, d’argile verte, d’artichaut, de radis noir ou encore grâce au Bol d’Air Jacquier, appareil qui empêche le monoxyde de carbone de pénétrer dans l’organisme.
Pour lire l’article en entier REFLETS n° 33 pages 36 à 38