Le 1er août devient le « jour du dépassement » de l’année 2024,
a annoncé l’O.N.G. Global Footprint Network, une organisation internationale pour le développement durable. C’est le moment où la consommation humaine en ressources naturelles dépasse la capacité de la Terre à les régénérer en un an.
Ceci provoque une surexploitation irréversible.
Concrètement, les humains exploitent 1,7 fois plus rapidement les ressources que la planète ne peut les régénérer, plombant son capital naturel. L’épuisement des ressources entraîne une surexploitation des capacités écologiques qui s’accentue au fil des années. Les conséquences de cette surexploitation sont la déforestation, l’érosion des sols, le déclin de la biodiversité et l’accumulation du dioxyde de carbone, augmentant ainsi les événements météorologiques extrêmes.
En 1971, le « jour du dépassement » avait lieu fin décembre,
prouvant ainsi l’augmentation de l’exploitation des ressources naturelles et l’échec des accords internationaux sur le climat et la biodiversité à faire reculer cette date. En 2023, ce fut le 2 août.
Nous jetons un coup d’œil navré à cette information,
peut-être même vous a-t-elle échappé, puis nous passons immédiatement à autre chose. Ah, les jeux olympiques, quel bonheur !
Si nous avons besoin de notre dose de malheur,
un petit zapping sur la guerre en Palestine, ou en Ukraine. Nous pouvons épancher notre dose d’émotion. D’un côté, une médaille, de l’autre, un bombardement.
Qui s’inquiète vraiment pour l’avenir de l’humanité
qui se joue dans la folie de la consommation ? Nous laissons faire les gouvernants. Mais les grandes puissances, malgré quelques déclarations à effet de manche, sont dans la logique industrielle favorisée, avec délectation, par la guerre.
Produire, consommer, empocher.
C’est de pire en pire malgré les COP annuelles.
Qu’est-ce que je peux faire ?
Est-ce que je peux enrayer cette folie suicidaire ?
Je ne peux même pas diminuer ma consommation significativement. Je suis chauffé par une chaudière à mazout, dans une maison ancienne mal isolée. Les aides vantées s’avèrent dérisoires. Je n’ai pas les moyens d’en faire une maison passive. De plus, j’habite en campagne, si bien que la voiture est très sollicitée pour les courses habituelles. Et ne parlons pas des déplacements médicaux ! Je n’ai plus la force de faire un jardin alimentaire ; pourtant lorsque j’avais 40 ans, je fus parmi les pionniers en permaculture.
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Cependant l’âge a réduit nombre de besoins :
l’habillement en particulier. Être chic, à la mode, c’est fini. La gastronomie aussi disparaît, idem les voitures changées souvent, les beaux objets. La simplicité s’impose presque sans effort. Mais c’est le privilège d’une certaine vieillesse qui apprend à déguster des tout petits plaisirs, instant après instant.
Il ne me reste que de faire confiance en la vie.
Et manifester cette confiance dans mon attitude.
Le Plan divin est tellement impénétrable. Vous n’avez pas dansé ! Difficile d’y croire : le Royaume serait à portée de main ? Il me semble un rêve inaccessible, comme un manga oublié dès le livre refermé. Ce royaume commence certainement sur terre quand, en moi, cesse la lutte quel que soit son objet.
Ne pas me battre,
m’accepter voire m’aimer dans mes difficultés, mes contradictions, mes poussées de jugement. En ce moment, quelle bienveillance il me faut aller chercher pour accepter ma faiblesse tant physique qu’intellectuelle. Quand j’y arrive, la paix me gagne. Une tout autre musique se fait entendre.
Pour lire l’article en entier, Reflets n°53 pages 11 à 12