Revue Reflets n°53
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Produit: Revue Reflets n°53
Revue Reflets n°53
Chaque numéro de Reflets contient :
- une partie ACTUALITÉ et SOCIÉTÉ réalisée par l’équipe de rédaction, selon la Méthode Reflets, essayant d’éliminer tout jugement.
- un dossier sur un sujet général faisant le pont entre l’aspect extérieur et la vie intérieure.
- une rubrique “vers la conscience” où de belles personnes sont interviewées ou écrivent sur leur action ou leur vision du monde.
9,20 €
Revue Reflets n°53
Primauté féminine
Depuis le milieu du siècle dernier, et particulièrement à partir de mai 68, les revendications
féministes n’ont cessé d’amplifier.
Les femmes ayant été maintenues depuis des millénaires en condition d’infériorité et souvent de quasi-esclavage, la modernité a permis de lancer la révolte. Le féminisme a ouvert la boîte de Pandore de l’inceste. Le tabou est levé par la libération de la parole. Le monde découvre avec stupéfaction l’ampleur de ce mal. Profond, ancestral, il atteint toutes les classes sociales, dans la plupart des cultures, dans tous les pays. Mais il faut du temps pour que la conscience humaine évolue. La post-modernité est pressée.
Si bien que la juste revendication d’égalité subit bien des distorsions. Le féminisme devient parfois un suprématisme où le masculin doit être infériorisé. On doit comprendre la soif de revanche qui nécessite d’être assouvie. Mais il faut du temps pour que la conscience humaine évolue.
Après cette période qui sera forcément longue, arrivera celle du pardon, accompagnée de la compréhension de l’histoire, du fait que cela s’est passé ainsi pour consolider la masculinité.
Des bases nouvelles seront possibles.
Le pardon donnera aux femmes leur vraie force. Elles deviendront « porteuses de vie ». Attention, ce terme évoque une image ancienne, périmée qui a contribué à dévaloriser les femmes réduites à mettre au monde les enfants.
Ce n’est pas cela du tout ! Porteuse de vie, c’est la puissance de croissance du végétal. Rien ne l’arrête. Il recouvre le minéral et permet le foisonnement de vie de toute sorte. La nouvelle femme insuffle la vitalité. Elle est la force anti-mort. Elle déteste la guerre. Elle désarme le bras belliqueux.
Ainsi la femme prend le leadership sur les hommes sans les écraser.
Ce que certaines féministes rêvent de conquérir par la force, c’est l’amour qui le leur donnera.
Finalement, elles retrouveront leur vraie place, symbolisée par Marie, reine du monde, archétypée par la reine du ciel aux douze étoiles au-dessus de la tête et la terre à ses pieds.
La vie est le féminin de Dieu.
Christian Roesch
Directeur de la publication
Les médias et la spiritualité
Pour comprendre le fonctionnement des journalistes et de la presse en général, il est nécessaire de regarder d’abord en soi. Il y a en chacun un étrange besoin de penser du mal de soi. « Je ne suis pas celui que je voudrais être. Je suis donc faux. » Chacun se juge ainsi selon la misère qui l’habite depuis sa naissance. Ce jugement, continu, subconscient, ne cesse jamais.
Il nous fait voir le monde mesuré à cette aune. Il nous forge une opinion des humains : tous minables.
Heureusement, parfois nous sortons de ce jugement systématique, touchés par les qualités humaines d’une personne qui nous semble exceptionnelle. Ou parfois simplement touchés par l’amour qui émane de la beauté, par la grâce d’une situation, d’une lecture, d’un paysage. Puis nous reprenons notre train-train.
La presse – sous toutes ses formes, écrite, audio ou visuelle – fait miroir grossissant de notre fonctionnement : appuyer sur la petitesse humaine. Et hurler en donnant le ton, sur les salauds et s’épancher sur la détresse des victimes.
Pourquoi, peut-on se demander, ceux qui paraissent avoir des qualités de cœur exceptionnelles sont les cibles les plus recherchées ?