Si je pense du mal de moi, je me fais du mal, je fais du mal aux autres, et je fais du mal à la terre
En 1982, Bernard Montaud fonde une technique d’investigation du subconscient qui est devenue la Psychanalyse Corporelle®. Cette recherche va le conduire à recomprendre l’intériorité humaine et à fonder la Psychologie Nucléaire®. En 1983, il crée l’association Artas, un mouvement spirituel dans la lignée du Dialogue Inspiré transmis par Gitta Mallasz dont il a été le compagnon de route. Auteur de plus d’une quinzaine d’ouvrages qui témoignent de son expérience intérieure, il est aujourd’hui un fervent défenseur de la vie spirituelle et de la foi sous toutes ses formes. http://www.bernardmontaud.org
Qu’est-ce que la vraie bonne santé ?
Je crois qu’il faut subdiviser la santé en trois parties. La première, c’est la bonne santé du corps qui correspond chez nous à la bonne santé de type animal, lorsque l’homéostasie de toutes nos fonctions est bien régulée, et que les différents paramètres de nos organes sont équilibrés. C’est la bonne santé animale, la bonne santé de type vétérinaire, je dirais.
La seconde, c’est la bonne santé psychique : sommes-nous dans une situation de confort ou d’inconfort permanent avec nous-même ? Et là, nous sommes déjà dans quelque chose qui est de l’ordre de la bonne santé humaine. C’est – et là, c’est le psychanalyste qui répond – à cause de nos traumatismes du passé : que nous avons une plus ou moins bonne relation avec nous-même ? Pensons-nous fréquemment du mal de nous-même ? Pensons-nous fréquemment du bien de nous-même ? Penser du mal de soi ou penser du mal des autres, ce n’est pas la bonne santé psychique. Penser du bien, c’est toujours de la bonne santé psychique. Donc un deuxième degré de bonne santé serait la bonne santé humaine : comment vis-tu avec toi-même ? Comment mieux vivre avec toi-même ?
La troisième est la bonne santé spirituelle, la bonne santé Essentielle : es-tu en train d’accomplir le meilleur de toi-même ? Es-tu en train de réussir ta vie ? Ou bien, es-tu seulement un passage inutile sur terre ?
Je dirais donc qu’il y a ces trois dimensions dans la bonne santé :
- la bonne santé animale, celle du corps ;
- la bonne santé de l’homme, de sa psyché, de son esprit ;
- la bonne santé de l’homme de foi, du meilleur de l’homme.
Je pense en effet que la bonne santé, c’est d’arriver au meilleur de soi-même. Fondamentalement, l’espèce humaine devrait aller vers des modèles de sagesse, de sainteté, ceux qui incarnent le meilleur de l’homme, et qui n’ont rien à voir avec les idoles des médias. La bonne santé, c’est la sainteté humaine, c’est-à-dire la somme des trois bonnes santés, bien qu’on puisse être un saint et avoir une santé physique déplorable.
Voyez-vous une relation entre la bonne santé humaine et l’état de santé de la terre ?
Les problèmes majeurs rencontrés aujourd’hui sur terre sont dus uniquement au fait que l’espèce humaine n’est pas en équilibre avec elle-même. Qu’il s’agisse des processus de surpopulation, de l’augmentation de la température générale de la terre, de la pollution de la terre, de l’eau et de l’air, l’homme est mal avec lui-même. Il est par conséquent mal avec les autres et mal avec la terre. La mauvaise santé humaine est à la source de tous les problèmes de la terre. Nous avons passé un certain nombre de siècles à conquérir un confort extérieur ; nous arrivons aujourd’hui au bout de cette conquête.
Que nous manque-t-il aujourd’hui en Occident ? Rien. Et pourtant, nous ne sommes pas plus heureux qu’avant. Autre chose doit donc succéder à cette quête effrénée du confort extérieur, la conquête d’un confort intérieur : comment vis-tu avec toi-même ? Comment te supportes-tu ? Es-tu dans quelque chose qui est miséricordieux, reconnaissant, remerciant ? Ou es-tu dans quelque chose qui est méprisant, accusateur, blessant envers toi-même ? C’est cet inconfort fondamental dont l’espèce humaine va devoir s’occuper dans les prochains millénaires, parce que la source de toutes les pollutions, de tous les mensonges, c’est le mal que nous pensons de nous-même. Il n’y a rien de plus faux que ce mal-là. Toute cette boue centrale, qui part de nous-même, se diffuse dans la vie intérieure, et puis ensuite se répand sur les autres et sur la terre. Si je pense du mal de moi, je fais du mal aux autres, et je fais du mal à la terre.
Pour lire l’article en entier, Reflets n 31 pages 36 à 38