Ce n’est pas par hasard que nous avons associé l’idée d’un dossier sur la paix avec la parution de ce numéro au moment de la fête de Noël et du changement d’année. Chacun espère des fêtes sereines et une nouvelle année moins belliqueuse.
Que cette association est trompeuse ! Au moment où j’écris, la guerre est active sur plusieurs fronts, en particulier au Moyen-Orient, et couve dans de multiples points du globe. La haine, l’invective font partie du message politique dans plusieurs pays dits civilisés.
La paix est-elle une utopie ?
Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté !
La paix n’est pas un cadeau de Noël qu’on reçoit dans un joli emballage. La paix se gagne pour ceux et par ceux qui cherchent à devenir meilleurs. C’est ainsi que j’entends : « aux hommes de bonne volonté ».
Quel rapport avec la paix entre les nations que nous espérons toujours ?
Celle-ci existe si rarement. Peut-on parler de paix lorsque le plus fort qui a gagné la guerre impose ses mesures au plus faible, vaincu ? Tôt ou tard, une nouvelle guerre succède à la précédente. Seuls diffèrent la forme, le lieu, les protagonistes.
Prenons en exemple la paix conclue entre l’Allemagne et les Alliés par le traité de Versailles signé le 28 juin 1919.
- Ce traité signé contient des exigences très lourdes pour l’Allemagne qui le qualifie de « diktat ».
- Les frontières assez arbitraires (dont le couloir de Dantzig), le poids des sanctions économiques attisent la haine entre les pays européens.
- Si bien que le réarmement de l’Allemagne est mis sur pied par les nazis arrivés au pouvoir en 1933. Tous les pays européens se préparent à un nouveau conflit.
4. La guerre est déclarée en 1939.
Cette paix – très relative – aura duré vingt ans. Sur fond de crise économique (1929), la situation engendrée par le Traité a révélé de nouvelles sources de conflits, d’antagonismes politiques, sociaux, religieux.
Finalement la paix des nations n’est que l’intervalle entre deux guerres.
Mais cette fausse paix n’est-elle pas à l’image de notre fonctionnement personnel passant aussi par ces quatre temps ?
Pour lire l’article en entier, REFLETS n° 33 pages 28 et 29