Le sujet est audacieux et un peu provocateur.
Voir la vie invisible nécessite de fréquenter sa vie intérieure. Par définition, rien n’est visible au-dehors. Les expéditions spatiales n’aperçoivent rien de cette vie qui pourtant grouille
autour de nous, de la plus proche à la plus lointaine.
Nous vivons dans le temps et l’espace perceptibles
par nos organes des sens et par notre intelligence.
Donc par notre ego. Pour percevoir la vie invisible, il est indispensable de dépasser le plan de conscience de l’ego.
Le dossier montre de nombreuses techniques et circonstances pour y parvenir.
La situation la plus connue est l’approche inattendue de la mort. J’en ai fait l’expérience lors d’un cancer de l’oesophage1. Cependant j’insisterais sur le moyen le plus sûr à notre disposition : la pratique du retournement intérieur. Se pencher sur une souffrance de l’instant (il y en a toujours une en cours), la voir clairement arrête la temporalité de l’ego. Accepter, reconnaître « Je suis cette souffrance en cours » nous sort du temps.
« JE SUIS » appartient à un autre système référent.
Les chrétiens le nomment la vie éternelle.
M’aimer avec ma souffrance signant mon imperfection m’octroie la miséricorde. Celle-ci ouvre les vannes célestes de la connaissance. Par elle, la vie invisible me pénètre. Là, je rencontre les êtres qui peuvent m’aider à transformer la souffrance de l’instant en acte d’amour et de paix.
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La miséricorde n’est pas un mot creux
qu’on jette pour se sentir gentil. C’est une activité de la vie intérieure, puissante quand elle fait venir un souvenir éclairant la souffrance de l’instant – le passé est donc présent –, puissante en indiquant l’acte de paix à poser – le futur est donc présent.
L’instant est hors du temps et de l’espace.
Imaginez la puissance de la miséricorde de Jésus- Christ
qui voit son passé auprès du Père avant la création du monde ! (Jean 17, 5)
Et maintenant, Père, glorifie-moi auprès de toi
de cette gloire que j’avais auprès de toi avant
que le monde fût.
Et son acte futur :
Père, l’heure est venue, glorifie ton fils,
afin que ton fils te glorifie
et que, selon le pouvoir sur toute chair
que tu lui as donné,
il donne la vie éternelle à tous ceux
que tu lui as donnés.