Revue Reflets n°54
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Produit: Revue Reflets n°54
Revue Reflets n°54
Chaque numéro de Reflets contient :
- une partie ACTUALITÉ et SOCIÉTÉ réalisée par l’équipe de rédaction, selon la Méthode Reflets, essayant d’éliminer tout jugement.
- un dossier sur un sujet général faisant le pont entre l’aspect extérieur et la vie intérieure.
- une rubrique “vers la conscience” où de belles personnes sont interviewées ou écrivent sur leur action ou leur vision du monde.
9,20 €
Revue Reflets n°54
AIME-TOI ET TU AIMERAS…
Tout le monde connaît l’adage antique gravé au fronton du temple de Delphes :
Connais-toi toi-même
Et tu connaîtras l’univers et les dieux
Le temple a fermé. Il ne reste que des ruines. Cette modalité ancienne, j’ose dire qu’elle est périmée. Bien sûr, elle continue dans la façon moderne que sont la psychanalyse et ses dérivés. Se connaître se résume à savoir son histoire personnelle. Mais est-ce que ce savoir donne une vie heureuse, remplie de joie ? J’en doute fort. Alors on complète par nombre de médicaments anxiolytiques et euphorisants pour mieux se supporter.
L’ancienne connaissance, juste à son époque, est morte. Depuis un renouveau a soufflé. Jésus-Christ a changé la donne. Par sa mort et sa résurrection, il a changé la vie intérieure humaine. Il a transféré le pouvoir de pardonner aux hommes.
Avant, c’était Dieu qui avait le pouvoir de pardonner. Depuis Jésus, l’être humain a cette capacité. Le pardon est passé aux mains des hommes.
Cela change tout. Le pardon donne accès à la lumière divine et l’amour peut être reçu consciemment. Il peut alors être transmis, donné aux autres.
Le nouvel adage qui devrait être inscrit au front de chacun devient :
Aime-toi toi-même
Et tu aimeras l’univers et les dieux
La connaissance sans amour est vaine. L’amour pénètre tout. En particulier le cœur.
Il réveille l’intelligence du cœur qui surpasse infiniment l’intelligence du cerveau.
La clé de l’amour est au centre du pardon : c’est la miséricorde.
Une petite activité toute simple. Se dire des mots tendres sur nos misères quotidiennes. « Oui, tu es adorable ; je t’aime comme tu es… »
Cette clé ouvre la porte de l’univers : UNI vers et celle des dieux, ces êtres invisibles à la vue ordinaire mais palpables tant ils sont penchés sur nous pour nous aider.
Christian Roesch
Christian Roesch
Directeur de la publication
L’invisible, le voyez-vous?
Quelle est votre définition de l’invisible ?
S.S. : Nous sommes dans une dérive matérialiste depuis quelques siècles qui consiste à considérer ce que nous voyons comme réel et ce que nous ne voyons pas comme non réel. C’est le scientisme où seule la science est juge de paix. En prenant le contrepied de ce paradigme, cela fait des milliers d’années que certains nous disent que l’invisible est réel sinon plus réel que la réalité. Les traditions, spirituelles ou religieuses, dogmatiques ou non, ont une transversalité et un tronc commun avec un accès à l’invisible où chacun l’exprime avec son propre langage. Le paradis, l’enfer, les anges, les démons, les esprits, etc. C’est le royaume ou la dimension qui se superpose au nôtre
et que nous avons éludé et censuré depuis 200 ou 300 ans dans un fantasme collectif d’objectivité et de rationalité, en réaction à l’obscurantisme dogmatique de l’inquisition religieuse.
O.C. : Pour moi, l’invisible n’existe pas, c’est du visible sur lequel on ferme les yeux. Les matérialistes ont sous leurs yeux les expériences de mort imminente, qui contiennent tout ce qu’il faut pour montrer que la conscience est indépendante du cerveau. Mais ils ne veulent pas voir car cela dérange leur modèle. Et puis il y a ceux qui ne peuvent pas voir comme les non-voyants. Ce ne serait pas légitime qu’ils disent aux voyants que les couleurs n’existent pas. Tout dépend de l’élargissement ou du rétrécissement de conscience de chacun. L’invisible est la partie
immergée de l’iceberg, la grande partie de la réalité comme l’a souligné Stephan. Ce qui est visible est le bout de chaîne matérialisée de la conscience. Notre société raconte que c’est l’objectif qui crée le subjectif. Mais c’est bien le peintre qui crée le tableau. Bergson disait : l’œil ne voit que ce que l’esprit est prêt à comprendre. Je cite également Jung : celui qui regarde au-dehors rêve et celui qui regarde au-dedans s’éveille. Le visible « ordinaire » n’est cependant pas à dénigrer ni à minimiser. Il sert à nos expérimentations créatrices. C’est tout un équilibre à trouver entre visible et invisible, conscient et inconscient, subjectif et objectif, yin et yang.