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  3. C’est cela le vaccin : accepter d’être mortel pour ne plus avoir peur de mourir.
  • Article inédit

C’est cela le vaccin : accepter d’être mortel pour ne plus avoir peur de mourir.

  • par Jean-Yves Leloup
  • 6 mars 2021
  • 2 commentaires

Sommaire

 

Dominicain, puis prêtre orthodoxe, Jean-Yves Leloup est écrivain, théologien et philosophe. Il est le fondateur de l’Institut pour la rencontre et l’étude des civilisations et du Collège International des thérapeutes.

Jean Yves Leloup
Jean Yves Leloup

 

La part du féminin est très importante dans votre enseignement. Pourquoi ?

À l’origine j’avais pas mal de difficultés avec cette part, à travers la relation avec ma mère et d’autres femmes de mon entourage. Le féminin, c’est l’autre moitié. Il n’y a pas de masculin sans féminin, comme il n’y a pas de nuit sans jour.
L’important, ce sont les noces, l’intégration de ce masculin et de ce féminin. C’est aussi un enseignement de Graf Durkheim. On ne peut pas avoir accès à la dimension spirituelle si on n’est pas réconcilié avec son féminin, sa dimension contemplative.
Le féminin, ce n’est pas simplement le sexe féminin, la femme opposée à l’homme, c’est cette dimension féminine sans laquelle on n’a pas accès à la plénitude du réel.
La dimension masculine est plus analytique, plus rationnelle. La dimension féminine, plus intuitive, plus silencieuse, plus charnelle, plus terrestre. D’où l’importance d’être en paix avec son féminin comme avec son masculin.
Dans l’Évangile de Thomas, il est dit à propos de Marie-Madeleine qu’elle doit aussi intégrer sa dimension masculine. Son langage était celui de l’émotion, des larmes, le langage des cheveux fins ; elle avait à découvrir qu’elle était aussi capable de parole, d’enseignement.
Qu’on soit de sexe masculin ou de sexe féminin, on a tous à épouser notre autre moitié pour devenir un être humain entier. Etre en paix signifie être entier. Donc, si une dimension de nous-mêmes est oubliée ou refoulée, il n’y a pas de paix possible. Mais ces noces du masculin et du féminin ne sont pas toujours évidentes. Ce sont les deux hémisphères de notre cerveau, c’est là que ça commence.

Cette réconciliation passe-t-elle aussi nécessairement par la réconciliation à l’extérieur, par le couple ?

Je crois que c’est la voie naturelle ; notre féminin est extériorisé dans la présence de la femme. Il y a attirance mutuelle, attraction ou répulsion, ce n’est pas toujours simple.
Quand l’homme a réintégré son féminin, ou la femme, son masculin, ce ne sont plus deux moitiés qui se rencontrent, mais deux êtres entiers, deux humanités qui s’inclinent l’une devant l’autre. Il n’y a pas de pouvoir de l’un sur l’autre. Sans intégration de notre dimension oubliée, cette relation de personne entière à personne entière est impossible.
On est ensemble non pour se mettre la corde au cou, mais pour couronner l’autre. C’est la tradition orthodoxe du sacrement de l’alliance, aussi appelé le mariage.
C’est un beau symbole de se dire qu’être ensemble, c’est se conduire l’un l’autre vers notre plénitude, notre couronnement. Chacun doit porter ses propres fruits, devenir lui-même. La couronne de l’un n’est pas la couronne de l’autre. Il s’agit d’aimer la liberté de l’autre, car sans liberté, il n’y a pas d’amour non plus. Cela se vit dans le concret, parce que vivre quotidiennement avec quelqu’un, c’est le grand exercice.

On ne prend pas l’autre comme son autre moitié, quelqu’un de complémentaire, – ce qui est déjà infiniment précieux -, mais on l’aime vraiment comme un autre, à la fois tout autre et tout nôtre. Comme dans notre relation avec l’Absolu, c’est le Tout Autre et en même temps, le Tout Nôtre. C’est transcendant et immanent. L’autre est en moi et je suis dans l’autre. C’est l’interrelation, l’interconnexion qu’on découvre au cœur même de nos atomes.
Pour avoir connu la vie monastique et la vie en couple, aucune d’elles n’est simple. L’important, c’est l’amour. Vivre dans la solitude avec le cœur sec, la peur et le mépris de l’autre ne nous conduira pas au paradis.

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Pour revenir au corps, quel est le rôle du Collège international des thérapeutes ? Quelle est cette approche de la maladie ?

L’approche de la maladie selon le Collège des thérapeutes, c’est prendre soin de l’être dans son entièreté, d’abord physique : de notre nourriture, de nos maladies et de tous les éléments de la nature qui peuvent aider à nous soigner, à nous guérir.
Toutes les dimensions sont à prendre en considération : le rythme, le jeûne, les vêtements, comment on enveloppe le corps. À côté, il y a ce qui anime le corps, l’anima, l’âme, la psyché, les sentiments, les émotions, les désirs qui nous habitent. Il y a aussi un soin éthique : quel est notre désir, vers quoi nous sommes orientés ?
Il s’agit aussi d’écouter la dimension des rêves. Surtout, la spécificité des thérapeutes, c’est de prendre soin de la dimension spirituelle de l’être humain, pas simplement des symptômes, des douleurs. On essaie de réveiller ce qui va bien en chacun de nous, parce que c’est à partir de cette étincelle de lumière, de paix, de santé, de grande santé, au-delà de notre petite santé, que la guérison peut advenir.
D’où l’importance de la méditation, à laquelle le thérapeute essaie d’initier la personne accompagnée, pour entrer en contact avec le Soi ou l’être essentiel, le « je suis » qui va bien. Et peut-être alors arriver à la guérison. C’est important au niveau psychologique : le transfert ne se fait pas simplement par projection sur l’autre. Thérapeute ou patient, nous sommes l’un comme l’autre à l’écoute du Troisième, de Celui qui nous fait exister.
Comme le disait Françoise Dolto : « Je vous prête mes oreilles afin que vous puissiez mieux vous entendre. » C’est une belle définition du thérapeute. Ecouter sans angoisse l’angoisse de l’autre. Permettre à l’autre d’écouter sa propre parole et au cœur de cette parole, peut-être le logos, la formation créatrice, la grande parole du Vivant qui parle autant dans le cœur du patient que dans celui du thérapeute. On redouble notre écoute à l’égard de l’être essentiel, de l’être qui va bien en nous et entre nous.

C’est ce qui semble intéressant, être à l’écoute de ce qui va bien même dans la maladie.

Ce n’est pas toujours facile, parce que la maladie, c’est du bruit, de la perturbation. Quand on a mal, la douleur remplit tout, d’où l’importance de garder le fil du souffle qui nous relie à ce silence en nous qui fait qu’on ne peut pas s’identifier à sa maladie.
Il y a en moi plus grand que moi, plus grand que ma maladie. J’ai un cancer, mais je ne suis pas un cancer. J’ai le coronavirus, mais je ne suis pas le coronavirus. C’est une façon de contenir la maladie dans un espace plus grand.
La conscience de la mort, d’être mortel, c’est justement ce qui ne meurt pas. Ne meurt que ce qui peut mourir. Mon corps, mes pensées, mon cœur sont mortels, mais la conscience de ce qui est mortel demeure. Ainsi les nuages, les orages, le beau temps ou la grêle passent, mais l’espace, le ciel demeure ce qu’il est.
Cela peut être une invocation, un cri au cœur de la douleur, qui nous relie à ce qui en nous est plus grand que nous. En nous, ce qui est au cœur de la souffrance ne souffre pas. Cela fait tellement mal qu’on ne sent plus rien, comme si on passait au-delà de la souffrance, pas à côté.
Il ne s’agit pas d’un mécanisme de déni, de négation de la souffrance, mais c’est, au cœur même de la souffrance, toucher ce lieu qui ne souffre pas.
Quand on dort, où est notre souffrance ? Elle revient dès le réveil, comme s’il existait un lieu en nous-mêmes où se reposer de la souffrance, situé au-delà, plus profond. La grande santé, ce n’est pas de ne plus avoir de maladie, mais c’est être plus grand que sa maladie, que ses symptômes, que l’ego qui souffre et qui meurt.

Vous avez parlé de la Covid. Comment profiter de ce qui se passe actuellement, du confinement, des mesures imposées ? Quel est l’art d’en profiter selon vous ?

Cela dépend de la situation de chacun. Pour tous, c’est un appel à revenir à l’essentiel, à soi-même. Si ce n’est pas un prophète qui nous dit : « Retourne à ton cœur », ce sera un virus qui nous dira : « Reviens à toi-même. » Toutes les maladies nous remettent en contact avec notre corps, notre souffle, avec la fragilité de notre existence et nous permettent de découvrir que l’être peut nous être enlevé d’un moment à l’autre.
En vérité, la maladie est une école de lucidité. Le corona nous rappelle notre condition mortelle. Cela me ramène à ma préoccupation du moment parce que je cherche un vaccin contre « la maladie de la mort », une expression de Margueritte Duras.
Bien sûr, je cherche un vaccin métanoïéthique, spirituel, qui nous délivrerait de la peur de la mort. Ce qui meurt, c’est notre peur de la mort, notre conscience finie, notre ego. Car la vie continue : elle était là avant nous, elle continue pendant qu’on y est, elle sera là après nous. Mais s’identifie-t-on à la vie qu’on a – et que bientôt on n’aura plus- ou à la vie qu’on est, au vivant, à l’être qui est ? Comment y avoir accès ? Un vaccin inocule un peu de la maladie de façon inoffensive.
Ce serait intéressant de voir comment la méditation nous conduit dans un état non de mort du mental, mais d’arrêt de la pensée. Donc dans ce silence, c’est dans la mort acceptée qu’on est plus grand que la mort, qu’on peut la vaincre. C’est cela le vaccin : accepter d’être mortel pour ne plus avoir peur de mourir.
Il ne s’agit pas seulement de le dire. Notre corps a peur de la mort, c’est évident. Ne pas avoir peur d’avoir peur. Quel vaccin, quelle pratique, quelle méthode vont nous guider ? Pour certains, c’est le rappel – par une invocation, par une respiration- de ce qui en nous est plus grand que nous, plus vivant que nous, qui est non mortel en nous. C’est souvent une expérience silencieuse. Il s’agit de basculer dans le silence, d’accepter notre manque à être.
Quand on accepte d’être rien, on ne craint plus rien, puisqu’on en a fait l’expérience. Donc toucher de façon infinitésimale cette vacuité qui est en nous, ce silence, ce nothing. Il existe en nous ce no-thing qui n’est pas une chose, mais quelqu’un, un « je suis », une présence.
Et c’est à partir de cette présence qu’on peut regarder en face notre maladie, la mort, et peut-être la mort d’une civilisation, d’une économie, de ce qui se vit actuellement. Mais ne peut mourir que ce qui est mortel.

 

 

 

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Cet article a 2 commentaires

  1. Geniller 12 avril 2021 Répondre

    Je me suis réjouis à la lecture de l’interview de Jean Yves Leloup et de son remarquable parcours. Son lien avec Karfield Graf Dürckheim m’a replongé agréablement dans de nombreux souvenirs d’expériences vécues en forêt noire à Rütte auprès d’ élèves du grand Sage Allemand. Une très belle interview inspirante à l’image du numéro 39 de Reflets que je continue à déguster article par article.

  2. Dubort Elfriede 24 juillet 2021 Répondre

    J’adore cet article, il m’apporte énormément de choses.
    Quel homme remarquable!
    Merci à Reflets de m’avoir permis de le connaître.

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A propos de l'auteur

Jean-Yves Leloup

Prêtre orthodoxe, théologien, philosophe Jean-Yves Leloup est le fondateur de l’Institut pour la rencontre et l’étude des civilisations et du Collège international des thérapeutes. Il est auteur de nombreux ouvrages édités chez Albin Michel. Il a donné des traductions innovantes d’Évangiles canoniques et apocryphes. Ce spécialiste des Pères de l’Église invite à la réconciliation avec soi-même et à l’ouverture à plus grand que soi.

www.jeanyvesleloup.eu

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