Prendre soin

Cette rentrée – 7e anniversaire de REFLETS – se distingue par une nouveauté : L’Écriture-REFLETS

Certes, cela fait un certain temps que nous tournions autour. Il nous est apparu que la « Méthode REFLETS », pour traiter les évènements du monde sans jugement, pouvait être utile non seulement aux professionnels des médias mais aussi à tous ceux qui refusent de succomber à l’émotionnel des informations. Mais que proposer ? Une formation signifie acquérir un savoir dans un temps donné avec un programme organisé. Ce n’est pas possible, car dominer (être maître de) son émotion (son mental) nécessite de se connaître avec précision selon des critères fixes. Et cela ne suffit pas : pour s’apaiser face à une souffrance, il convient de la prendre avec miséricorde (avoir droit à la misère de son cœur). Là, on n’est plus devant l’injustice du monde avec sa cohorte de jugements sur les hommes mauvais, sur un dieu débile, injuste, impuissant, inexistant, etc.
Ce n’est donc pas une formation ; c’est un accompagnement vers le meilleur de soi, un autre état d’être.
Dans cette situation, le sens apparaît, nos questions reçoivent des réponses, la création se déverse… L’écriture devient tout autre. Elle reflète cette intériorité : dense et fluide, chaque mot à sa place, en vérité – notre vérité de l’instant – résultat de l’inspiration. Cet accompagnement conduit à prendre soin de soi ; prendre soin signifiant élever son âme.

Dans ce numéro de REFLETS, nous sommes invités par François Sarano à prendre soin de la mer, notre milieu originel. Nous sommes invités par Jérôme Douzelet à prendre soin de la terre, notre milieu de croissance, de vie. Nous sommes invités par Raphael Pitti à prendre soin des humains, en particulier ceux qui sont dans la détresse. Bien sûr, nous devons prendre soin et respecter la mer, la terre, les animaux, les humains. C’est un effort louable. Mais en prenant soin de notre âme, prendre soin de la vie, sous toutes ses formes, n’est plus un effort difficile, c’est une évidence. C’est une attitude amoureuse.

Christian Rœsch