Le nouveau journalisme

Nous avons eu la chance et le privilège de rencontrer Nicolas Hulot quelques jours avant qu’il ne soit nommé ministre de la Transition écologique et solidaire.
Nous l’avons interrogé de manière à ce qu’il puisse développer, en profondeur et en sincérité, les sujets abordés. Depuis qu’il est ministre, il est interviewé par tous les médias écrits ou oraux. Je suis navré de constater que la plupart du temps, il ne peut pas développer son approche. Les journalistes insistent sur ses points d’achoppement avec le Président ou avec d’autres ministres comme le nucléaire ou l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en exacerbant la contradiction. Nicolas Hulot a du mal à expliquer qu’il souhaite faire de la politique autrement, dans un esprit constructif, en essayant de tirer ensemble le meilleur de chaque point de vue.
Les citoyens, dans cette campagne présidentielle, ont manifesté qu’ils avaient envie d’une autre politique que celle des partis qui divise, qui oppose, qui stérilise toute avancée. Or les médias, par leur attitude, alimentent le conflit, la séparation, montant en épingle la défaite d’un point de vue et la victoire de l’autre. Le débat d’idée est dévié en rivalité de personnes.
J’ai mesuré alors l’importance de REFLETS. Non pas par le tirage, mais par le nouveau journalisme qu’il incarne. Un journalisme qui cherche à faire émerger le meilleur de l’interviewé, un journalisme conciliateur, non polémique, ne cherchant pas à diviser mais à élever. Un journalisme qui va au fond du sujet traité, au fond des êtres.
Ce nouveau journalisme va avec une nouvelle façon de faire la politique. Ce ne sera pas facile de renouveler la politique politicienne. Ce n’est pas facile de garder un cap d’honnêteté, de sincérité, d’élévation.
C’est la raison d’être de REFLETS.

Christian Rœsch