Depuis de nombreuses années, nous connaissons Bernard Devert, fondateur d’Habitat et Humanisme en 1985, professionnel de l’immobilier devenu ensuite prêtre, guidé par ses convictions et ses combats : entrer en résistance pour donner cœur et corps à notre indignation face au mal-logement. Nous avons demandé à Maria Guerra, directrice de l’accompagnement, pôle accompagnement de la fédération Habitat et Humanisme, de nous parler du rôle des Pensions de famille en faveur des exclus sociaux.
Les Pensions de familles, « être chez soi mais entouré » !
Les Pensions de familles sont des résidences sociales dont le modèle est apparu en 1997 suite à un appel à projets lancé par le ministère de l’Action sociale et du Logement, consacré en 2002 par une circulaire. À taille humaine (en moyenne 20 logements), elles sont destinées à l’accompagnement des personnes en situation d’exclusion et d’isolement dont les conditions sociales rendent difficile l’accès à un logement classique. En majorité habitées par des personnes seules et quelques couples, elles offrent un cadre sécurisant qui favorise le partage d’expériences et la convivialité. Des espaces communs sont à disposition de tous tels qu’une cuisine, une buanderie, une salle d’animation et d’activités. Des Hôtes de maison ont en charge leur gestion et assurent une présence précieuse auprès des locataires dans leur vie quotidienne, soutenus par des bénévoles.
Le rôle des Hôtes de maison
Les Hôtes de maison (deux en général sur site) ont pour mission de veiller au bon fonctionnement : accueil des nouveaux résidents, accompagnement, animation du collectif et coordination des différents acteurs du projet, garant du cadre et de la sécurité. Ils sont appuyés par des bénévoles qui par leur présence et leur expérience apportent une véritable richesse au service des résidents.
Les Pensions de familles à Habitat et Humanisme
Les associations territoriales d’Habitat et Humanisme comptent 56 Pensions de familles. Ce sont des « écorchés de la vie » qui y trouvent un toit, une forme de sécurité et sérénité qui les aident à retrouver des repères, confiance en la vie et à se projeter dans l’avenir. Hôtes de maison et bénévoles les accompagnent tout au long de leur chemin en mobilisant des partenaires locaux selon les besoins (santé, accès à l’emploi, etc…). Des activités sont proposées tout au long de l’année (loisirs, jardins, repas partagés, etc.). Sans limitation de durée, les résidents profitent d’un habitat dans un cadre semi-collectif valorisant la convivialité et l’intégration dans l’environnement social.
Pour lire l’article en entier REFLETS n°50 pages 15 et 17