8,2 milliards d’individus sur terre actuellement.
Et pourtant je me sens seul.
Pas toujours, pas toute la journée. Cela ne dépend pas du nombre de personnes autour de moi. Cela ne dépend que de mon état intérieur.
Si je regarde plus précisément,
le sentiment de solitude n’apparaît pas par hasard.
Il résulte d’une rupture. Pas forcément spectaculaire.
Il suffit d’une séparation, même en pensée, avec autrui.
Par exemple si je quitte une personne en pensant du mal d’elle, c’est une rupture du lien, même si elle n’est que momentanée. Si je la quitte heureux, en pensant du bien, ce n’est pas une rupture et, bien que séparé, je ne pense pas solitude.
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Alors quel est le mystère ?
Toute situation, lorsque je suis soumis à mon fonctionnement ordinaire, s’achève dans la séparation et, en l’occurrence, par une rupture. Le noyau de ma personnalité, mon « petit moi » a besoin de s’affirmer. Il ne sait le faire que « contre ». À la fois dans l’orgueil et dans le désespoir : « Je suis seul ! »
Cette souffrance est vite masquée par un besoin de rencontre afin de recréer un lien. Paradoxe : je suis à la fois soumis à l’esprit collectif – faire société – et à l’indépendance de l’ego.
Si bien que constamment, ce bruit de fond « je suis seul » émerge périodiquement malgré les occupations de la journée. Comme tout un chacun, je l’interprète subconsciemment « je suis mal aimé ».
Est-ce un mal ?
Oui et non !
Oui parce que j’en souffre
en interprétant que « les autres ne savent pas m’aimer ».
Douleur de fond de ma petite humanité.
Non car heureusement je connais l’autre face.
La solitude est le prix à payer pour se sentir unique.
En me disant « je suis unique », il n’y a plus de souffrance. « Unique » me parle de mes qualités. Il n’y
a que moi qui peux les mettre en œuvre. Mais nouveau paradoxe, l’ego seul ne peut pas conduire à des actes de qualité car il ne va que vers la rupture. Il a besoin d’être guidé au-dedans.
Par qui ? Peu importe comment on nomme ce guide intérieur : Ange, Lumière, Paraclet, Pareil de Lumière,
Jésus, Bouddha, Krishna…
Je ne suis plus seul. L’unicité est au-delà de la solitude.
Je suis uni. Uni-unique.
Comme le Père et le Fils !
Il existe donc deux états de moi-même :
Soit je suis seul. Contre tous, contre l’univers entier.
Soit je suis unique. Uni avec tous, avec l’univers entier




