Gitta Mallasz est connue dans le monde entier comme auteur (elle se nommait le scribe) de “Dialogues avec l’ange”, traduit dans 17 langues.
Le dimanche 13 mai 2012, au collège des Bernardins à Paris, le Comité Français pour Yad Vashem a remis la médaille des Justes, à titre posthume à Gitta Mallasz, 20 ans après sa disparition (le 25 mai 1992).
Pour sauver ses deux amies juives, Hanna Dallos et Lili Strausz, Gitta Mallasz avait accepté la direction d’une “usine de guerre” qui devait fabriquer des chemises d’uniforme. Toutes les employées étaient juives et ainsi protégées.
Lorsque les nazis hongrois ont envahi l’usine, la plupart des femmes et des enfants ont pu fuir grâce à l’ingéniosité de Gitta (aidée par des soldats SS allemands!). 103 personnes ont été sauvées. Seules 15 femmes, âgées ou incapables de fuir sont restées. Parmi elles, Hanna et Lili.
Celles-ci ont décidé de rester car elles craignaient que Gitta ne soit fusillée si les nazis hongrois ne trouvaient personne. Elles l’ont fait car elles estimaient que c’était à Gitta de faire connaitre les messages reçus pendant 17 mois.
Grâce à cet “enseignement de lumière”, la notion de “dialogue intérieur” a considérablement évolué. Il est universel, tout en s’inscrivant dans la tradition chrétienne.
Les différents orateurs de la cérémonie ont évoqué le contexte historique et la vie de Gitta Mallasz.
Citons , après l’introduction de Monseigneur Jérôme Beau, Président du Collège des Bernardins, Monsieur Jean-Raphaël Hirsch, Président du Comité Français pour Yad Vashem,
Nicolas Roth, déporté de Hongrie, a évoqué l’atmosphère à Budapest et en province en 1944, après l’invasion allemande.
Anne-Marie Revcolevschi, autre membre du Comité Français pour Yad Vashem, a livré les moments importants de la vie de Gitta Mallasz.
Dorit Zak, fille de Susan Kevin, a témoigné de sa reconnaissance, sa mère ayant vécu l’usine de guerre.
Monsieur Laslo Trocsanyl, ambassadeur de Hongrie, a parlé de la situation hongroise aujourd’hui.
Monsieur Samuel Ravel, ministre plénipotentiaire de l’Ambassade d’Israël, après avoir resitué les actions de sauvetage en 1944, a remis la médaille des Justes à Andrea Mallasz, petite nièce de Gitta Mallasz.
Cette reconnaissance contribuera à conserver la mémoire historique de Gitta Mallasz. Son rayonnement se perpétuera grâce à ceux qui, à son contact, ont eu leur vie considérablement changée.