Connaissez-vous le « jour du dépassement » ?
Il s’agit du jour de l’année où nous commençons à consommer plus que la Terre ne peut renouveler. Chaque année, il arrive de plus en plus tôt : septembre en 1999 ; fin juillet en 2019. Le 29 juillet exactement. Une autre image pour réaliser notre inconséquence : Il
faudrait 1,75 Terre pour supporter la consommation moyenne mondiale actuelle.
Tous les indicateurs montrent que la surconsommation croissante conduit à la catastrophe. Personne n’appuie sur le frein. Le Covid-19 l’a fait. La pandémie a amené des décisions drastiques. Le confinement a fait chuter production et consommation. Était-ce le but caché ? Ou était-ce seulement conjoncturel ? Peu importe ! Le résultat est là. Le confinement a réduit la surconsommation mondiale.
Nous avons fait l’expérience que nous pouvons vivre avec moins. Allons-nous continuer à être attentifs à nos achats ?
C’est notre attitude de consommateur qui doit déterminer la production, et non l’inverse. La frénésie consommatrice relevait du contraire : c’étaient les producteurs, à grands renforts de moyens persuasifs, qui imposaient la consommation, la
surconsommation.
Une attitude nouvelle, née du confinement, aura un effet majeur. Nous achetons moins d’inutile. Moins de consommation, moins d’émission de CO 2 . Nous pouvons diminuer le réchauffement climatique et rendre de nouveau l’air respirable. Mais
prudence, avoir moins demande une compensation : mieux être. C’est la partie immergée de l’iceberg, invisible. C’est la clé de cet effort. Mieux être nécessite de s’intéresser à son fonctionnement pour que les envies sortent de la consommation et entrent dans les rapports humains.
Obligé par le confinement, j’ai diminué la consommation d’objets, de nourriture exotique, de biens superflus, en essayant d’être plus aimant, plus tendre, plus attentif à mes proches, à mes voisins et amis. Je vais tenter de continuer pour la santé de la Terre, pour ma santé.
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