L’offensive israélienne de cet été contre Gaza, indûment appelée
« Bordure protectrice », a ravivé le vieux conflit israélo-palestinien.
Comment l’abordez-vous ?
Comme tout le monde je l’aborde avec difficulté, colère et pas mal de désespoir. Car c’est un conflit global, il ne concerne pas que les Israéliens et les Palestiniens, mais tous les pays de la région avec en plus la très puissante Amérique (puissante par le lobby pro israélien) et toute l’Europe qui continue de porter la responsabilité et la culpabilité d’avoir participé au génocide des Juifs. Donc, la question est complexe. La responsabilité des Arabes est récente, disons à partir de 1948, mais celle des Américains et des Européens est plus ancienne et surtout pèse beaucoup dans l’histoire. Ils participent à l’occupation et à la colonisation de territoires appartenant depuis le partage des Nations Unies aux Palestiniens.
Quelle lecture faites-vous de ce conflit ?
Une fois posées les responsabilités et les lâchetés des uns et des autres, je dirai que ce conflit est sans fin, qu’il ne connaît pas de solution juste et durable. Israël du fait qu’il n’a jamais respecté aucune des très nombreuses résolutions des Nations Unies et qu’il fait la guerre sans rendre de comptes à personne, ne veut pas la paix ou alors une paix taillée sur mesure lui garantissant toutes les sécurités et oubliant la vie des Palestiniens ; la paix ne l’intéresse pas, car elle fera de lui un Etat comme les autres, or Israël ne supportera pas de devenir un Etat banal. En cela il fait tout pour poursuivre la colonisation et refuse les enquêtes internationales sur ses responsabilités dans les différentes guerres de cette dernière décennie (d’après le Figaro du 14 novembre 2014, « Israël ferme la porte aux enquêteurs de l’ONU »). Il a au fond une politique arrogante, jouant sur la culpabilisation (toute critique du sionisme est assimilée à de l’antisémitisme).
Quelle perspective voyez-vous ?
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Pour lire la totalité de l’article…Revue REFLETS n°14 page 29