Didier Du Blé a étudié l’histoire de l’art et les philosophies de l’Orient, puis il a travaillé comme documentaliste. Il est un spécialiste des peintres Nicolas Roerich, et Tarazi. Il a publié plusieurs recueils de poésie.
Le mot confiance vient du latin
« confidere » : cum (avec) et fidere (fier), signifiant qu’on remet quelque chose de précieux, d’important, à quelqu’un, en se fiant à lui, et en s’abandonnant ainsi à sa bienveillance. Cette définition souligne les liens avec la foi, la fidélité, la confidence.
Le mot confiance renvoie
donc à l’idée que nous pouvons avoir de se fier à quelqu’un ou à quelque chose. Cela renvoie aussi à l’ordre de l’Éthique, à une attitude juste et morale, à une conscience de conduite et de respect. Il y a également une idée de coopération, car il y a de nombreux exemples où la confiance permet une juste coopération ou collaboration. Peut-il, effectivement, y avoir une juste coopération ou collaboration sans confiance mutuelle ?
Cependant, quand nous faisons confiance
à quelqu’un, les problèmes de la faiblesse et de la défaillance peuvent se poser à un moment. Ce problème se pose souvent, même entre amis ou au sein de la famille. Toutefois, avoir confiance en quelqu’un signifie-t-il pouvoir s’appuyer complètement sur la personne ou attendre son aide et son soutien à chaque instant ? Et il arrive parfois un revirement de la part de la personne en qui nous avions confiance, et pis la trahison. Cependant, faut-il pour autant se méfier, être sur ses gardes constamment ?
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Avoir confiance c’est aussi avoir foi.
La foi, toutefois, peut être comprise comme une autohypnose, tandis que la confiance peut être considérée comme une auto-analyse. La foi indique quelque chose d’indéfinie ; la confiance, par contre, renforce ce qui est infaillible.
Il y a ceux qui ont foi
en une idéologie, mais une idéologie est quelque chose de flou, d’éphémère. Ceux, par contre, qui ont confiance en des valeurs, par exemple le Bien Commun, le partage ou la coopération, font confiance en quelque chose qui répond intérieurement à un questionnement, à une prise de conscience.
D’autre part, coopérer à un concept,
à une valeur de vie ou à une valeur spirituelle, conduit à cette notion de confiance, confiance en soi et confiance en ceux avec qui on collabore ou coopère. Car de bonnes relations résultent de la coopération et de la confiance. Certes, direz-vous, beaucoup de choses doivent-être perfectionnées pour la base d’une telle association. N’est-ce pas en tout premier lieu une question d’Éthique ? Car sans Éthique, tout devient immoral voire pervers.
Didier Du Blé, poète