Revue Reflets n°02
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Produit: Revue Reflets n°02
Revue Reflets n°02
Chaque numéro de Reflets contient :
- une partie ACTUALITE et SOCIETE réalisée par l’équipe de rédaction, selon la Méthode Reflets, essayant d’éliminer tout jugement.
- un dossier sur un sujet général faisant le pont entre l’aspect extérieur et la vie intérieure.
- une rubrique “vers la conscience” où de belles personnes sont interviewées ou écrivent sur leur action ou leur vision du monde.
- enfin une rubrique “Nous avons aimé” : Nous ne parlons que de ce qui nous a plu. Que ce soit un spectacle ou une lecture ou un film.
6,50 €
Revue Reflets n°02
Un des collaborateurs de REFLETS, spécialisé dans l’informatique, me disait le plaisir de construire l’outil adéquat pour les fichiers. Dans son métier, il faisait la même chose mais finissait ses journées épuisé.Il conclut qu’il n’était pas le même en participant à REFLETS.
Ma curiosité fut émoustillée. Qu’est-ce qui change qui fait qu’il n’est pas le même ? Un premier point me vient à l’esprit. Le but de tout travail est de gagner de l’argent et le plus possible. Dans notre système économique, toujours plus, jusqu’à la retraite. Or ce n’est pas le but des collaborateurs de REFLETS, ni l’objectif de la revue. Alors quels sont l’objectif et la motivation ?
L’objectif premier de REFLETS est de rendre un service : Donner - tout au moins tenter - une lecture de l’actualité s’élevant au-dessus des évènements pour chercher du sens. Ce sens se cache non dans l’histoire événementielle comme Marignan en 1515, mais dans l’évolution de la conscience. Comment le saisir, ce sens ? Pour moi-même, soit je me contente de lire l’histoire événementielle de ma vie comme la date de mon mariage, soit je m’intéresse au progrès en humanité de ma vie. Est-ce que le mariage m’a fait progresser en sagesse ou en tempérance ou en miséricorde ? Il en est de même pour la vie du monde.
Revenons à ce proche collaborateur. Ce qui le motive - et motive chacun d’entre nous - est cette tentative de lecture différente de l’actualité partageant une espérance. Oui, c’est ça qui change tout. Chacun, quand il s’occupe de la revue n’est pas dans le même état d’esprit que lorsqu’il travaille. Par exemple, nous n’avons pas de soucis. Ça, c’est incroyable ! Pas de soucis ? Non, nous avons une montagne de problèmes à résoudre, oh oui ! Chaque problème est l’occasion d’aller chercher le meilleur de soi-même pour résoudre le cas. Alors cela génère le plaisir dans l’activité. Et quand la solution est réalisée, quelle joie de se sentir utile ! Si bien qu’il n’y a pas de fatigue. Juste le système nerveux qui dit « Je n’ai pas l’habitude de cette intensité , peux-tu passer en veilleuse de temps en temps en allant faire un peu de sport ou un quelconque divertissement ? »
Tirons le fil de cette expérience : dans le travail, c’est l’ego qui est le moteur. C’est à moi que le travail doit rapporter, c’est pour moi et mon cercle affectif, la famille. Le service doit rapporter aux autres. Et dans ce cas le plaisir vient du service rendu et non pas de l’argent. C’est donc un autre plan de conscience qui est agissant. Et il est bien plus « profitable » que celui de l’ego. Oui, car l’ego n’est jamais totalement satisfait, il veut toujours plus et plus et plus….. Dans cet autre plan, la joie de servir s’inscrit dans toutes les cellules du corps, car chacune sert. Et se réjouit que l’ensemble serve. Cette joie si particulière n’existe pas dans le plan de l’ego.
Continuons à tirer la ficelle : l’état de service, chacun a eu l’occasion de l’expérimenter, mais il est rarement conscientisé. Mon ami collaborateur, pendant qu’il agit pour Reflets m’a dit qu’il ne savait pas où étaient passés ses sentiments habituels au travail comme : « Je ne sais pas si je vais y arriver ! » ; « Je force jusqu’à m’épuiser » ; « J’en ai marre ! » ; « J’ai envie de tout envoyer promener ! ». Il a ainsi la preuve qu’il peut fonctionner non avec son sentiment de petitesse habituel mais avec sa grandeur. Dites donc, ça change tout !
« Servir » fait appel à sa grandeur alors que travailler se fait avec sa petitesse. C’est une autre humanité qui se lève avec le service. Elle se cherche dans le monde entier. REFLETS essayera de dénicher ces tentatives novatrices.
Le prix Nobel de la Paix, Mohammad YUNUS a commencé à la concrétiser dans le domaine économique en lançant le « social business ». D’autres essaient de vivre ces valeurs en les cherchant dans le respect de la nature. D’autres encore tentent de nouveaux modèles de vie ensemble fondés sur le partage. Nous croyons que ce plan de conscience supérieur est devenu possible et qu’il est la voie de l’évolution. N’a-t-il pas été annoncé voici deux mille ans ? Notre lecture de l’actualité prend tout son sens par rapport à ce futur attendu et espéré.
Christian Rœsch
Christian Roesch
Directeur de la publication
L’ ESPRIT FOU
Dossier L’esprit fou