Une grande quantité de produits est commercialisée avec des emballages et souvent des suremballages surdimensionnés. Cela nécessite l’utilisation de ressources naturelles et d’énergie lors de leur production, puis une accumulation de déchets à détruire ou à recycler dans le meilleur des cas. Ces cartons et plastiques ne servent souvent qu’une fois et leur volume est énorme. Les difficultés d’élimination sont à prendre en compte : quatre siècles minimum pour les bouteilles en plastique. Il est souvent évoqué un 7 e continent. Le plastique se délite peu à peu en microbilles qui sont ingérées et pénètrent les organismes y compris humains, les glandes mammaires en particulier.
Depuis le siècle dernier, nous, consommateurs, nous sommes contentés d’acheter nos produits dans leur présentation classique, répétant un comportement admis dans notre société. Des défenseurs de l’environnement, des adeptes de la réduction des déchets commencent à attirer l’attention sur notre responsabilité dans la gestion des ressources et de l’état de la planète. Bien entendu, les emballages portent des mentions légales pour déterminer l’origine du produit, sa composition, sa date de péremption quand il s’agit de nourriture ou de boisson.
Des directives européennes encadrent cette législation pour éviter la mise sur le marché de produits frelatés ou de contrebande. Le rôle initial des emballages est de participer à leur protection et à leur conservation, mais ils contiennent souvent des PCB (polychlorobiphényles) toxiques. Les emballages cachent ces additifs, incorporés aux composants, avec une présentation valorisant, parfois à tort, le contenu.
Ces substances peuvent créer des troubles chroniques pour l’homme et nocifs pour l’environnement.
Dans une publication conjointe éditée par AGIR, CNIID et FNE 1 , il est indiqué : « 100 milliards d’emballages sont jetés chaque année par les Français, soit presque 5 millions de tonnes. Seulement la moitié sera recyclée… La mise en décharge permet seulement de stocker les déchets qui vont mettre des centaines d’années à se dégrader en libérant les substances dangereuses qu’ils contiennent (piles, déchets électroniques, plastiques…). Ceci présente donc un risque pour les sols, les ressources en eau et l’air. La production contribue au gaspillage de ressources aux gisements limités… et pour certaines, non renouvelables. »
Des commerces se sont développés pour promouvoir et instaurer la vente de produits en vrac, évitant la prolifération d’emballages à utilisation unique.
Le client peut venir avec son propre sac, son bocal, ou autre contenant pour n’acheter que la quantité de produit dont il a besoin. Le commerçant propose des contenants que le client peut acheter, puis réutiliser quand il revient faire ses achats. Me sentant concernée par le devenir des générations futures et l’état de notre planète Terre, je suis attentive au développement de cette nouvelle stratégie commerciale, dans le respect de la législation et de la santé des « consomm’acteurs ». Une expérience locale, à Béziers, m’a interpellée. J’ai contacté la jeune femme qui s’est lancée dans cette aventure avec son partenaire, et lui ai posé quelques questions.
D’où est née l’idée d’ouvrir ce type de commerce ?
C’était une prise de conscience de la quantité de déchets produits par les emballages et l’envie d’en limiter l’impact sur la planète. Ce type de magasin m’a été inspiré par la philosophie de familles prônant le presque « zéro déchet ».
Pour lire l’article en entier, Reflets n° 30 pages 10 à 12