La surchauffe programmée
de la planète est-elle inéluctable ?
Alain Pamart
Le président français s’est improvisé chantre de la mobilisation internationale en faveur de la transition énergétique. De manière plus globale il cherche à rompre avec les facteurs de réchauffement de la planète résultant des activités humaines.
L’après COP21 s’est présenté comme une opportunité pour le nouvel exécutif qui s’en est saisi résolument, entendant en assumer le relais. Ainsi s’est trouvée relancée une nouvelle mobilisation internationale lors du sommet sur le climat à Boulogne-Billancourt le 11 décembre 2017 sous l’égide du chef de la nouvelle majorité.
Certains commentateurs énoncent qu’une avancée plus nette s’est profilée, lors de ce sommet du mois de décembre, par une meilleure prise de conscience collective et plus universaliste sur les risques climatiques. Ce point est assurément à mettre à son bénéfice, même si ce constat s’appuie plus sur une volonté affichée d’acteurs privés qu’à une ambition formelle manifestée par la majorité des dirigeants politiques.
Plusieurs annonces ont été lancées à cette occasion pour dégager des moyens financiers de grande envergure, notamment à partir de fonds souverains de divers pays et de fonds d’investissements et de pension. Ce sommet enfin, s’il n’a pas encore abouti à des décisions tangibles, a instillé une image moins virtuelle de tous les acteurs présents, publics et privés au regard d’une responsabilité commune et incontournable concernant la terre entière. La volonté présidentielle française n’est certes pas dénuée d’un calcul politique de leadership. Elle peut néanmoins conjuguer une démarche arbitrale ou médiatrice entre le maximum de partenaires internationaux et européens. Serait-ce que le pays des droits de l’homme reprenne un nouveau flambeau dans la scène internationale pour relever un nouveau défi, celui du devenir de la planète ?
La finance mondiale privée et les finances publiques sont la clef de voûte incontournable pour élargir et réorienter durablement les ressources d’investissement vers les énergies renouvelables. L’autre volet de la problématique, la plus déterminante à mon avis, reste une prise de conscience plus effective et plus engagée des citoyens. Sans ce double courant, il est fort à craindre une trop faible et trop lente progression des énergies renouvelables. La COP24 prévue en Pologne en 2018 devrait normalement conduire à des engagements plus concrets de tous les États, au moins pour ceux qui seront présents.
L’issue de la COP21 s’est appuyée essentiellement sur une logique d’incitations, expédient diplomatique pour éviter que les clivages du moment ne bloquent la démarche.
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Pour lire l’article en entier, Reflets n° 27 pages 12 à 13