Bernard MONTAUD Répond aux questions du dossier du n°9 : ” A quoi sert un chemin spirituel?”
Bernard Montaud est le fondateur de la psychanalyse corporelle, méthode d’investigation du passé basée sur la mémoire du corps. Il est aussi à l’origine d’une nouvelle compréhension de l’intériorité humaine qui repose sur le concept de Psychologie Nucléaire ® enseigné dans l’école Art’As qu’il a créée en 1983.
Gitta Mallasz a vécu auprès de Bernard et de son épouse les cinq dernières années de sa vie pendant lesquelles il s’est imprégné de son enseignement. Aujourd’hui, il retransmet l’utilisation de cette fonction naturelle qu’est le dialogue intérieur, le dialogue avec la conscience. Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages témoignant de cette expérience intérieure accessible à tous.
Pour vous, qu’est-ce qu’une voie spirituelle ?
Selon moi, c’est une école, ou plus exactement c’est une scolarité de la vie intérieure. Par comparaison avec la scolarité de la vie extérieure qui apprend à réussir au-dehors, je dirais que c’est une scolarité de la vie intérieure qui apprend à réussir au-dedans, la réussite consistant à mieux vivre avec soi-même.
Et qu’est-ce qu’un chemin spirituel ?
Je crois que, précisément, c’est suivre cette scolarité dont je viens de parler, c’est-à-dire une pédagogie qui part d’un point A pour aller à un point B et qui passe par la découverte de notre petitesse – notre misère, notre faiblesse – puis par l’apprentissage à aimer cette petitesse ce qui nous ouvre la porte de notre Grandeur. Il nous faut ensuite accomplir cette Grandeur et la réaliser dans une Tâche.
Un chemin spirituel, pour moi, c’est donc suivre les étapes et la pédagogie d’une croissance intérieure nous faisant passer du pire au meilleur de nous-mêmes mais de façon consciente, et non de façon accidentelle. C’est apprendre à savoir disposer de la manière dont nous pouvons passer du pire en nous au meilleur de nous. Gitta Mallasz disait que la maîtrise n’est rien d’autre que disposer à volonté de la possibilité de recourir au meilleur de soi-même. Non pas y résider en permanence, mais disposer à volonté de cette capacité. Une voie spirituelle conduit à cette maîtrise.
Quelle différence faites-vous entre la religion et une voie spirituelle ?….
Lire la suite… Revue Reflets n°9 pages 28 et 29