L’été est là, associant vacances, voyage, repos, tourisme, découverte, plaisir.
confinement, accompagné des différentes mesures sanitaires, a empêché de voyager sereinement surtout vers les destinations lointaines. Les restrictions sont levées pour cet été. Les frustrations ont déclenché une appétence renouvelée.
Partir ! Ça urge !
Mais peut-on voyager comme avant sans autres soucis que son plaisir personnel ? La covid a révélé sa diffusion pandémique facilitée par les déplacements mondiaux, n’épargnant aucun point du globe. Parallèlement, nous ne pouvons plus ignorer l’impact des transports sur le réchauffement climatique et la pollution. Il faudra bien en tenir compte si nous voulons ne pas dépasser la barre des 2 degrés supplémentaires, mortifères. En plus de l’effet climatique, les concentrations de touristes ont un impact de pollution et de dégradation végétale, perturbent les animaux sauvages et surtout provoquent des désordres dans les sociétés traditionnelles fragiles.
L’idée du dossier n’est pas un moralisme.
Nous n’avons pas à juger les besoins de chacun quels qu’ils soient.Le but est de mettre l’accent sur la conscience et d’aider à imaginer d’autres façons de voyager.
Par le voyage, qu’est-ce que je cherche ?
– Un dépaysement ? Du repos ? Un bel environnement ? De l’aventure ? Oublier mes soucis ?… Quelle énergie je veux y mettre ?
– En argent, en préparation physique, en moyens matériels, en investissement sur place… est-ce que le rapport gain-coût en vaut la peine ?
– Est-ce que ce voyage extérieur a de l’intérêt s’il ne me fait pas voyager en moi-même ?
– Est-ce que le voyage intérieur peut se faire sans voyage extérieur, ou a minima ?
Les voyages repartent à fond.
Le transport aérien, après les pertes de la période covid, prévoit une croissance accrue. Sans être de mauvais augure, il est sain d’envisager que cela ne pourra pas durer, ne serait-ce que pour les raisons vues plus haut. Le coût de l’énergie (quelle qu’elle soit) ne cesse d’augmenter. Les problèmes sanitaires peuvent réapparaître. Les risques d’insécurité vont croissant : terrorisme, guerres, dérèglement de
la gestion des transports accidentel ou par cyberattaques. Les désordres climatiques s’aggravent (51 °C au Pakistan en mai !). Ils rendent moins attrayantes les destinations habituelles.
Le confinement obligé a eu un effet intéressant, très positif : il a permis d’explorer d’autres façons de voyager.
Au-dehors : par le monde virtuel. Nous pouvons faire des visites incroyables dans des lieux historiques, géographiques, des musées, mieux que si nous y étions. Au-dedans : si les écrans et casques font de nous des pseudo-voyageurs, les images inspirées, par notre volonté, permettent de voyager en esprit.
L’impact sur nos vies est tout autre.
Nous pouvons explorer notre passé personnel et ainsi comprendre des aspects de notre personnalité. Nous pouvons même aborder notre futur. Plus étonnant encore, nous pouvons voyager dans l’histoire et rencontrer les saints qui ont fait progresser la
conscience de l’humanité. « Retour vers le futur » sans la voiture DeLorean !
Le monde extérieur devient de plus en plus aride.
Et si nous ne le prenions pas comme une punition, mais comme une incitation à fréquenter le monde intérieur ? Vaste, libre, vrai.