
Tous Saints
Ce 1er novembre est la fête de Toussaint. D’habitude je la prends comme la fête de ceux reconnus comme saints. Bizarrement aujourd’hui, je ressens cette fête non seulement célébrant ceux qui ont réussi, mais un encouragement à participer à cet enjeu. J’y vois une injonction à devenir saint.
Tous saints !
Quelle proposition présomptueuse ! Devenir saints ?
Ce n’est pas pour les gens ordinaires. Mais un petit espoir se dessine en moi : peut-être que l’on peut être un peu saint, moyennement, grandement ?
Être candidat, serait-ce déjà l’être un peu ?
Et puis, c’est quoi être saint ?
L’Église en donne une définition très élevée avec trois critères indispensables :
– Une fidélité exemplaire à Dieu
– La pratique héroïque des vertus
– La réalisation de miracle
Adieu l’espoir, c’est pour les premiers de la classe, et encore avec les palmes académiques, pour ceux qu’on ne peut qu’admirer.
Mais l’apôtre Pierre, le premier des premiers, nous encourage (1Pie.1, 15) :
« De même que celui qui nous a appelé est saint,
Vous aussi devenez saints dans toute votre conduite parce qu’il est écrit :
Soyez saints car je suis saint. »
La barre est haute ; et je suis si petit.
Ailleurs l’apôtre Paul nous précise les conditions. (Col 3, 8) : « Et maintenant donc, vous aussi, débarrassez-vous de tout cela : colère, irritation, méchanceté, injures, grossièreté sortie de vos lèvres. Plus de mensonges entre vous… »
Ça, j’essaie. Mais ce n’est pas gagné. Je rechute constamment. Heureusement je me relève grâce à la miséricorde sur ma chute.
Je souligne que l’injonction de Pierre est au futur : devenez…
Elle a un caractère pédagogique, évolutif, patient.
Peut-être ai-je toute l’existence pour y arriver ?
Alors j’ai une petite chance.
Tous saints : nous avons tous une chance d’être de la fête.




