Où se trouve la paix ?
Qui peut trouver la situation politique mondiale tranquille en ce début de 2025 ? La guerre flambe en de nombreux points du globe, en particulier au Moyen-Orient, et aussi en Ukraine. Sans oublier les conflits en Somalie, au Burkina Faso, au Soudan, au Yémen, en Birmanie.
Même si la guerre s’arrêtait en Palestine ou ailleurs, serait-ce la paix ?
– Non, car le camp perdant n’a de cesse de prendre sa revanche, d’une manière ou d’une autre. C’est ce qui se passe depuis des décennies au Proche-Orient. La haine, la peur ne cessent de s‘amplifier. Le feu ne cesse de couver sous les braises.
La paix n’est pas l’intervalle entre deux guerres.
La paix, c’est le résultat de la réconciliation. C’est la reconnaissance de l’autre qui a droit de vivre selon ses modalités.
Comment est-ce possible ?
– Héroïquement !
La paix semble une propagation, commençant chez quelques-uns, un peu comme un virus mais qui serait bienfaisant. Elle s’étendrait parmi les humains de bonne volonté. Processus bien rare car inconsciemment – le plus souvent – nous attirons les conflits avec nos voisins par des comportements individualistes, dont les autres pâtissent. Oh, ce ne sont pas des grands problèmes mais une accumulation de petites contrariétés auxquelles nous sommes peu attentifs. Par exemple, des bruits nocturnes, des déchets mis là où ils ne devraient pas être, des petites dégradations du bien collectif, des empiètements de limites etc.
Peu à peu la tension grandit risquant de causer un conflit ouvert. Le processus est inévitable mais à n’importe quel moment il peut cesser.
Cela nécessite que l’un – moi, vous – ait envie de tranquillité et cesse ses agissements. Mieux qu’il rencontre le voisin, lui demande d’excuser ses méfaits. La volonté de paix a alors des chances de gagner. Bien sûr quand cela dure depuis longtemps, il faut du temps, plus d’énergie pour effacer les blessures.
Tout ceci pour dire que la paix ne peut être que le résultat d’un désir de paix pour soi, donc avec l’autre.
Évidemment cela n’arrête pas la guerre entre les nations. Et en ce début de l’an 2025, nombreux sont les dirigeants politiques qui préfèrent une posture de force. Montrer ses muscles pour imposer un rapport dominant-dominé. La course ruineuse aux armements est repartie. C’est le contraire de la paix. Mais nous avons chacun le loisir de ne pas jouer à ce jeu. C’est à notre portée. Et cela fait du bien de ne pas se sentir en guerre.
Christian Roesch





