Ancienne directrice d’école à la retraite Paule Maréchal a créé une maison communautaire pour personnes âgées. Avec cinq autres compagnes elles ont fondé une association « Drôle de vieillesse ». Elles se mettent au service de ceux qui seraient tentés par cette expérience témoignant que la vieillesse tournée vers les autres peut être utile et vivante.
Si on observe le parcours d’une vie humaine, on fait une observation intéressante.
Les quatre derniers âges de la vie sont le miroir inversé des quatre premiers âges. Nous entrons dans l’existence dans un état d’extrême faiblesse, complètement dépendants de ceux qui nous entourent et nous gagnons peu à peu une indépendance ; à l’inverse dans les derniers âges nous devenons de plus en plus faibles et dépendants.
La première partie de la vie est une exploration de cet espace terrestre que nous allons investir. Elle nous prépare à assumer notre rôle social, affectif, matériel, à prendre une place sur cette terre en y imprimant notre marque propre : tenter de réussir sa vie.
La dernière partie de la vie est un recul croissant de la vie extérieure jusqu’à perdre toute consistance pour n’être plus que vie intérieure.
Pour en sentir la cohérence nous allons faire la comparaison entre les 4 premiers âges de la vie humaine et les 4 derniers.
1) Le fœtus – Le mourant
2) Le petit enfant- Le malade
3) L’enfant – Le vieillard
4) L’adolescent – Le retraité
Extrait…
L’adolescence
Cet âge est celui de la découverte de l’autre sexe. C’est tout un autre monde à explorer. Il va apprendre là d’autres gestes, d’autres mots. C’est ici la rencontre de la sexualité. Il découvre son propre plaisir.
Il est indépendant, mais assisté financièrement. Il se prépare pour entrer dans la vie active, que ce soit par les études ou l’apprentissage d’un métier. Cette période va prendre fin avec le mariage et la vie active.
Le retraité
Comme l’adolescent, le retraité est aussi indépendant, il n’a plus à répondre aux obligations du monde du travail ; lui aussi est assisté financièrement puisqu’il perçoit une retraite.
A l’inverse de l’adolescent, il se retire de la vie active. Il y gagne une liberté, mais il y perd une place sociale. Tout à coup, il n’est plus rien. Ses titres, ses qualifications n’ont plus de sens.
Ce sentiment d’inutilité est douloureux. Il est alors tenté de s’étourdir dans les voyages, les loisirs. Mais la sensation de vacuité va s’intensifier avec les années, et le mener souvent vers l’aigreur.
Pour retrouver le sentiment de vivre vraiment, reconquérir l’estime de soi, il n’y a qu’une issue : devenir utile, se tourner vers les autres.
Il va alors entamer la deuxième partie de la vie active : chercher une utilité, adhérer à une association humanitaire ou autre où il va alors retrouver une place à travers le service. Certains vont même créer leur propre service.
L’homme naturellement s’épanouit en étant utile, et sa vieillesse en sera plus puissante.
Que veut nous apprendre l’ordre des choses à travers cette cohérence ?…
Lire la totalité de l’article…REFLETS n°11 pages 35 à 37