Fréderic Vidal a vécu deux mois et demi de jeûne pranique comme un cadeau de la vie. Il témoigne en détail de son expérience sans conseiller de l’imiter, car le jeûne mérite un accompagnement. Ce qu’il a vécu, grâce au prana, lui a offert de belles contemplations.
Que pouvez-vous dire de votre expérience de 2 mois et demi de jeûne ?
J’étais déjà végétarien et même enfant, quand on me forçait à manger de la viande rouge, c’était un cauchemar. Avec des appareils de mesure quantique, il est possible de vérifier si nous sommes plus ou moins aptes à la nourriture végétarienne, car certains la choisissent sans que leur corps soit tout à fait adapté. Etant compatible, il est possible qu’il y ait un lien avec le vécu de mon jeûne pranique. Je m’interrogeais sur la société moderne en réalisant que, comme les chasseurs cueilleurs auparavant, nous passons aussi la majorité de notre vie, entre les courses, la vaisselle et les repas, à travailler pour manger. J’y observais comme un comportement animal primaire, tout en sachant qu’une partie de moi connaissait autre chose.
Cette interrogation ne m’a jamais donné l’idée d’arrêter de manger. Puis, un jour, une expérience inexplicable lors d’une marche en montagne m’a offert une prise de conscience. Je ne courais plus depuis des années à cause de blessures d’accidents de moto et, en marchant, une sorte d’énergie sous forme de vortex autour de moi sortait et entrait à flux tendu avec une injonction sans voix : « Cours ! » Je ne le croyais pas possible mais je l’ai fait sans douleur.
Cette expérience m’a amené à manger de moins en moins, jusqu’à ne consommer qu’un fruit dans la journée. Ayant 15 kilos en trop, j’ai continué le jeûne sans sentir de manques physiques, mais avec des phases psychologiques plus compliquées. Au bout du dixième jour, une fatigue est apparue, que je sentais anormale. J’ai compris que c’était une mémoire du corps qui en était à l’origine et j’ai pu la dépasser par un travail de conscience.
Qu’entendez-vous par prana et que vous a-t-il offert ?
En Occident, nous le traduisons par « lumière », ce que je trouve réducteur et prêtant à confusion. Je préfère l’appellation indienne qui me paraît plus juste, considérant cette énergie pure comme certainement électrique : microparticules photoniques en mouvement permanent autour de nous, même dans le noir au fond d’une cave. Il existe au Japon des arts martiaux pour favoriser l’absorption du prana. Personnellement, je n’ai utilisé aucune technique, mais je suis rentré en dialogue intérieur avec mon corps.
Je mangeais trop, je l’abîmais, j’en ai pris conscience. En ne mangeant pas, nous dormons entre 0 et 2 heures. C’était en hiver, j’ai passé de longues nuits sous la couette où j’étais à l’écoute de mon corps. Cela m’a permis de « sentir » ce que définissent les scientifiques à propos de la métabolisation, mais à partir de l’énergie et non de la nourriture, des éléments dont le corps a besoin. J’ai eu l’absolue certitude que tout le monde capte cette énergie pranique. Sinon, c’est la mort car ce n’est pas le peu d’énergie produit par la nourriture consommée qui suffit.
Pour moi, le corps a donc commencé à maigrir avec le jeûne, jusqu’à perdre les 15 kilos en trop. Dans le jeûne, le corps continue à maigrir et fatigue, ce qui est dangereux, mais en mode prana, il s’arrête de maigrir et nous sommes de plus en plus en forme. Pour pouvoir poursuivre, j’ai été en relation avec mon corps constamment, me sentant redevenir « normal » avec des régénérations dans mon corps de séquelles d’accidents, puis une capacité de perception pour « scanner » mon corps, et j’ai pris conscience de l’impact profond de nos croyances sur notre corps.
Ce point est abordé d’ailleurs par l’épigénétique qui nous explique la reprogrammation de notre A.D.N. avec notre conscience. J’ai eu quelques images intérieures, quand une question venait sur certains phénomènes, mon corps me répondait de suite. Par exemple, j’avais lu que toutes nos cellules communiquent entre elles par des photons de lumière à grande vitesse, et je l’ai vécu avec des images de pulsion lumineuse ultra rapide dans le corps, le cerveau et l’univers. Tout cela m’a servi à me déprogrammer, à « casser » mes croyances, notamment l’archétype le plus puissant de l’être humain : « Si je ne mange pas, je meurs ! ». J’ai bu de l’eau ou du thé blanc mais je n’avais pas soif.
Cette expérience m’a montré que ce sont nos croyances qui nous formatent avec un corps qui leur obéit. Une mathématicienne, Jacqueline Bousquet, m’avait déjà mis sur cette piste. Si nous nous croyons malades, nous en donnons l’ordre à notre corps. Ne pas manger pendant un temps augmente notre fréquence vibratoire fondamentale, et nous fait passer d’un mental inférieur à un mental supérieur plus profond, très paisible et joyeux, sans pensée parasite. Mes sens se sont développés. Je parvenais à sentir l’odeur des différentes variétés d’olives sur le marché local, ce que je ne peux plus faire aujourd’hui. Une nuit, il m’a été montré de manière très marquante que mes organes digestifs géraient mon système émotionnel, ce que nous savons par la médecine chinoise qui les relie même à des constellations et des étoiles dans l’univers.
Si j’avais poursuivi l’expérience au-delà, je sentais à ma portée des facultés d’action avec la matière et sur les formes comme un don. Il y a encore beaucoup à explorer. Après la déconstruction de mes croyances, j’ai vécu une phase normale de vide avec l’impression d’avoir changé de logiciel système dans mon corps et d’intégrer la perte des points de repère. J’ai arrêté le jeûne car, en France, tout se passe à table ! Mais j‘ai conservé mon nouveau « logiciel-système » et je peux arrêter facilement de manger.
L’humanité se dirige à l’évidence vers un moins et un mieux manger, voire un jour plus du tout, dans des temps plus lointains.